Jouer le ringard mais paraître branché, tel est le paradoxe de la revue culte Schnock. Lancé le 3 décembre à 14 000 exemplaires, son 13e numéro consacré à Jean-Paul Belmondo rejoint notre palmarès essais et documents la semaine de sa sortie. La revue trimestrielle lancée en 2011 par le musicien Christophe Ernault et le rédacteur en chef adjoint de Technikart, Laurence Rémila, aux éditions La Tengo, est désormais un must.

Jean Yanne, Daniel Prévost, Brigitte Bardot, Coluche, les films Le père Noël est une ordure ou Les valseuses : Schnock glorifie la culture des années 1970 et 1980, et ses plus gros scores sont ceux du premier numéro consacré à Jean-Pierre Marielle (15 000 ventes), suivi de celui sur Pierre Desproges (12 000). Si elle fonctionne avant tout sur la nostalgie, elle s’inscrit bien dans notre époque, par ses références aux séries télévisées ou à l’actualité, par l’écriture et le ton humoristique des articles. Sans négliger pour autant le contenu : rien de plus sérieux en effet que l’analyse des scènes cultes de la filmographie de Bebel, les souvenirs de conservatoire de Françoise Brion ou la saga du Malabar. Le prochain numéro sortira en mars 2015. Comme le veut la tradition, le dossier ne sera dévoilé que dix jours avant parution, histoire d’entretenir le mythe. C. C.

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