"Les ventes atteignent les 4000 exemplaires, dont les deux tiers en version imprimée. Elles ont progressé après mes passages à C dans l'air, mais surtout après On n'est pas couché. Christine Angot a été très positive, et les ventes ont dépassé les 800 exemplaires le lendemain" se félicite l'auteur, qui dépassait encore, le 6 avril Joël Dicker (La disparition de Stéphanie Mailer, De Fallois) et Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une, Pocket)
Le lectorat de Jean-Michel Aphatie explique peut-être ce résultat : "je suis frappé par la méconnaissance de l'univers numérique que j'ai constaté dans mon entourage" a constaté avec surprise le chroniqueur politique.
Un traitement de faveur
Jusqu'à maintenant, aucune personnalité disposant d'une certaine notoriété n'avait utilisé le service d'autoédition d'Amazon (sauf Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, qui avait diffusé gratuitement son dernier livre-programme). Outre une autopromotion rapide à la télévision et la radio, cette surface médiatique lui a apporté des facilités inconnues de l'utilisateur de base de KDP. "J'ai obtenu le mail de Frédéric Duval [le directeur France d'Amazon], et j'ai rencontré des gens vraiment sympathiques" note Jean-Michel Aphatie, qui se dit très séduit par la facilité d'usage de KDP, mais reconnaît qu'il faut assurer la promotion ensuite. Amazon l'avait aussi invité à un déjeuner de presse organisé à la veille du salon du livre.
Dans cet essai de 108 pages (9,99 euros en version imprimée, 2,99 euros en téléchargement, et proposé aussi dans l'abonnement Kindle), l'auteur veut démontrer à travers l'histoire de ses parents que la révolution de Mai 68 a été précédée d'une évolution à bas bruit mais bien plus profonde de l'ensemble de la société française. "J'ai commencé à écrire ce texte en décembre dernier, bien trop tard pour une parution au printemps dans les délais de l'édition. L'autopublication m'est apparue comme une solution à ce problème" explique l'auteur.