Alors que s’ouvre ce lundi 7 octobre la saison des prix Nobel, les spéculations vont bon train sur le nom du futur vainqueur du Nobel de littérature. Selon les sociétés de paris en ligne Ladbrokes.com et Unibet, l’écrivain japonais Haruki Murakami devrait l’emporter. Mais il serait imprudent de se fier à ces prédictions. L’an dernier déjà, l’auteur de la trilogie à succès 1Q84 était donné grand favori par les bookmakers, mais les jurés suédois avaient sacré le Chinois Mo Yan.
Le nom de Joyce Carol Oates figure aussi en très bonne position. Une option intéressante, le continent Nord-Américain n’ayant pas été primé depuis la victoire de Toni Morrison en 1993. Par ailleurs, si l’écrivaine était récompensée, cela donnerait à l’Académie l’occasion de rétablir un peu de parité au sein de son palmarès qui ne compte que douze noms féminins en plus d’un siècle d’existence.
Mais les parieurs misent aussi sur le Hongrois Péter Nádas, qui a publié Histoires parallèles chez Plon, en 2012. Le romancier a consacré dix-huit ans à l’écriture de cette intrigue qui mêle de multiples destins sur fond de chute du mur de Berlin.
L’hypothèse d’un Nobel « politique » n’est pas non plus à exclure. Début septembre, la cote du Kényan Ngugi wa Thiong'o explosait sur le site Ladbrokes, poussant la société à suspendre les opérations en cours. En effet, des fuites de Stockholm sur le nom du vainqueur pourraient être à l’origine de ce soutien massif. Peu connu en France, l’écrivain de 75 ans est un opposant de longue date au pouvoir kényan et un ardent défenseur des langues africaines.
Dans l’optique d’un vote politisé, les jurés pourraient aussi vouloir récompenser l’essayiste israélien Amos Oz ou le poète syrien Adonis, plébiscités par les bookmakers.
Le verdict est attendu ce jeudi 10 octobre, à 13 heures.