“Inacceptable” d'après la CGT
Les syndicats, qui ont mobilisé le 1er février une centaine de salariés pour aller manifester leur mécontentement devant le ministère de la Culture, pointent du doigt l’Oppic (opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture), maître d’ouvrage du programme de rénovation du quadrilatère Richelieu, entamé en 2007. La CGT reproche à l’Oppic sa lenteur dans le traitement de ces dysfonctionnements et malfaçons liés au chantier. "Ce sont les personnels, que ce soit ceux des services techniques de la BNF ou ceux de Richelieu, qui en paient les conséquences, dénonce la CGT. Ce n’est plus acceptable.”
Contactée par Livres Hebdo, Sylviane Tarsot-Gillery, directrice générale de la Bibliothèque Nationale de France, reconnaît que ces dysfonctionnements sont liés au chantier de rénovation, mais invoque également les intempéries ainsi que la vétusté du bâtiment. "En 2010, nous avions fait un diagnostic des toitures pour décider de celles qui devraient être rénovées, explique la directrice générale. Mais depuis, la situation a évolué. Nous allons procéder à un nouveau diagnostic pour actualiser ces informations.” Restera à trouver le budget nécessaire à ces rénovations supplémentaires.
A peine la phase 1 des travaux de rénovation achevée, en janvier 2017 avec la réouverture de la partie concernée, la phase 2 a démarré, engendrant elle aussi des nuisances pour les personnels qui travaillent à proximité.
"Il y a eu une accumulation de problèmes, admet Sylviane Tarsot-Gillery. Pour les personnels concernés, je comprends que cela soit dur à vivre. Mais les difficultés, comme les pannes d’ascenseurs, sont résolues ou en passe de l’être et restent très localisées. Elles touchent essentiellement le Département des manuscrits, mitoyen du chantier de la phase 2 des travaux. Par ailleurs, nous avons pris des dispositions pour limiter l’impact sur les salariés, comme la possibilité de s’installer dans d’autres bureaux pour travailler ».
Une réunion concernant cette situation est prévue jeudi 15 février au ministère de la Culture avec la direction de la Bibliothèque nationale de France, l’Oppic, le service du livre et de la lecture du ministère de la Culture et les représentants syndicaux.