A quoi ressemble leur désir de livre?

A quoi ressemble leur désir de livre?

Exclusif : retrouvez l'intégralité des réponses des candidats à l'élection présidentielle à notre questionnaire sur la politique du livre.

Par Annie Favier
avec af Créé le 15.04.2015 à 20h04

A un mois du premier tour, la campagne bat son plein. Chômage, éducation, environnement : autant de thèmes porteurs conjugués sur tous les tons. Et le livre dans tout ça ? Six candidats, sur les dix que nous avons interrogés, ont finalement bien voulu répondre à nos questions.
ans une campagne présidentielle singulière, particulièrement âpre et passionnée, le thème du livre et de la lecture se remarque par son absence dans les discours des candidats. Certes, comme l’ont montré nos différentes bibliographies consacrées aux livres politiques, l’objet-livre est bien utilisé. Mais dans cette campagne nouvelle génération, les candidats, même ceux qui ont écrit un livre, ont tous préféré s’appuyer sur les outils beaucoup plus réactifs que sont les blogs et autres sites Internet.
Or l’univers numérique, avec ses merveilles et ses dérives, porte des remises en cause pour les commerces de la culture. Donc pour le livre.
C’est pourquoi, alors qu’il semble fragilisé, il nous a paru important de faire réagir les différents candidats sur des dossiers actuellement sensibles du secteur. Nous leur avons demandé quelles mesures ils envisageaient pour consolider le livre et développer le goût de la lecture dans notre société envahie par l’image et le numérique, s’ils jugeaient nécessaire d’instaurer un label pour protéger la librairie, s’ils comptaient agir pour institutionnaliser la loi Lang au niveau européen, s’ils pensaient que le droit d’auteur devait être consolidé. Nous y avons ajouté deux questions « littéraires » plus personnelles.
Le thème est si peu mobilisateur que  c’est « à l’arraché », au terme de demandes et relances répétées, que nous avons obtenu les réponses de… six candidats. La première arrivée et la plus prolixe a été celle de Ségolène Royal, qui a tenu un meeting sur la culture le 12 mars. Mais la culture n’a-t-elle pas toujours été un des terrains de prédilection de la gauche ? Finalement, Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Jean-Marie Le Pen se sont exécutés. Parmi les candidats qui occupent le bas des sondages, seuls Dominique Voynet et Philippe de Villiers ont réagi à temps.
Mais peut-être faut-il attribuer cette apparente désaffection à d’autres motifs ? Quelles que soient leurs convictions politiques, les différents candidats interrogés tombent pratiquement tous d’accord sur l’ensemble des points. Si le livre n’apparaît jamais comme un thème de campagne, peut-être est-ce aussi parce qu’il n’est pas un sujet de débats contradictoires ?

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