Rachida Dati demande l'interdiction d'une BD la mettant en scène

vignettes extraites de 'Rachida. Au nom des pères', à paraître ce jeudi.

Rachida Dati demande l'interdiction d'une BD la mettant en scène

La justice se prononcera mercredi 24 avril sur la requête de l'ancienne ministre de la Justice.

Par Julia Deck
avec jd, avec afp Créé le 15.04.2015 à 20h04

Le tribunal de grande instance de Versailles se prononcera mercredi 24 avril sur la requête de l'ex-garde des Sceaux, qui réclame l'interdiction de la bande dessinée Rachida Dati. Au nom des pères, à paraître jeudi 25 avril chez 12 Bis.

Estimant que le livre constitue une atteinte à l'intimité de sa vie privée et à de celle de sa fille Zohra, 4 ans, Mme Dati a assigné l'éditeur en référé. En cas de rejet de l'interdiction, elle a demandé la parution sur l'ouvrage d'un bandeau précisant qu'il est attentatoire à sa vie privée et à celle de son enfant.

L'actuelle députée européenne UMP et maire du 7e arrondissement de Paris a en outre réclamé 100 000 euros de dommages et intérêts. Si l'interdiction devait être prononcée, l'ex-ministre se contenterait en revanche d'1 euro symbolique, a précisé son conseil, Me Alain Cléry, lors de l'audience de plaidoirie mardi.

Pour ce dernier, «l'éditeur a franchi les limites» avec un ouvrage dans lequel «on recherche les pères putatifs de la petite Zohra Dati». «C'est 48 pages de matraquage», a-t-il ajouté, reprochant le fait que l'on touche «au plus intime de la vie privée».

Me Nathalie Assal, l'un des conseils de l'éditeur, a plaidé que «le propos de cette BD n'est pas de faire des révélations. C'est une satire politique qui vise à souligner l'instrumentalisation de Rachida Dati qui a mis en scène sa vie privée à des fins de communication politique», ajoutant que «Mme Dati a donné des interviews à la presse en posant avec sa fille et aujourd'hui on vient vous dire que c'est la vie privée. C'est un peu tard».
15.04 2015

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