La rentrée d'hiver 2022 fait la part belle au polar. Livres Hebdo vous présente une sélection composée de dix titres, des poids lourds du genre jusqu'aux nouvelles têtes d'affiche.
- Respire de Niko Tackian (Calmann-Lévy, le 5 janvier)
Ayant décidé de fuir sa vie, Yohan passe un accord avec une agence secrète qui s'engage à l'aider à disparaître. A son réveil, il découvre qu'il a été transporté sur une île en plein océan. Une maison, un nouveau nom et un rôle, celui de détective, lui ont été attribués. D'abord revigoré par l'aventure, Yohan sent peu à peu la peur l'envahir. Car personne ne répond à ses questions.
- Ton absence n'est que ténèbres de Jon Kalman Stefansson, traduit de l'islandais par Eric Boury (Grasset, 5 janvier)
Un homme amnésique se retrouve dans un village des fjords sans savoir pourquoi ni comment il est arrivé là. Tout le monde semble le connaître mais lui n'a aucun souvenir ni de Soley, la propriétaire de l'hôtel, ni de sa soeur Runa ou d'Aldis, leur regrettée mère. Petit à petit, se déploient différents récits le plongeant dans l'histoire de cette famille du milieu du XIXe siècle jusqu'en 2020.
- Dix âmes, pas plus de Ragnar Jonasson (La Martinière, le 14 janvier)
Una part s'installer à Skalar, village situé sur la pointe la plus isolée d'Islande. Seulement dix villageois y habitent, soucieux de protéger leurs secrets. Peu avant Noël, une tragédie fait écho à un autre événement, demeuré caché depuis des générations.
- Mâchoires de Monica Ojeda, traduit de l'espagnol par Alba-Marina Escalon (Gallimard, le 20 janvier)
A Guayaquil, Fernanda est lycéenne dans un établissement catholique de l'Opus Dei, réservé à l'élite. Elle est passionnée par la littérature et les films d'horreur. Depuis des mois, l'adolescente insolente et ses amies se moquent de leur professeure de lettres. Un matin, elle se réveille attachée dans une cabane au coeur de la forêt équatorienne, kidnappée par miss Clara, sa professeure.
- Nouvelle Babel de Michel Bussi (Presses de la cité, 3 février)
Sur une île privée paradisiaque, de riches retraités se font subitement assassiner, créant une première fêlure dans leur société idyllique de démocratie mondialisée où le contrôle règne en maître. Trois policiers, un journaliste et une institutrice se lancent alors aux trousses du mystérieux tueur blond qui semble n'avoir aucune identité.
- Qui a ramené Doruntine ? de Ismail Kadaré, roman traduit de l'albanais par Jusuf Vrioni (Zulma, 3 février)
Dans l'Albanie médiévale, Doruntine s'est mariée loin de son pays. Une nuit, elle est de retour et prétend que le cavalier qui l'a ramenée est son frère Constantin, mais celui-ci est mort à la guerre. Le mystère s'épaissit lorsque le capitaine Stres tente de résoudre l'énigme.
- Une déchirure dans le ciel de Jeanine Cummins, traduit de l'anglais par Christine Auché ( P. Rey, le 3 février)
Avril 1991, à Saint-Louis. Julie et Robin, deux soeurs, se promènent avec leurs cousins, Tom et Jeanine Cummins. Le groupe est attaqué par quatre jeunes de la région. Les deux soeurs sont violées et tuées. Tom est soupçonné et fait des aveux forcés mais les meurtriers sont arrêtés. Trois sont condamnés à mort. Dix ans plus tard, la prochaine exécution de l'un d'eux mobilise l'opinion publique.
- Le mur des silences de Arnaldur Indridason (Métailié, le 4 février)
Un cadavre est découvert derrière le mur effondré d'une cave. Konrad, policier à la retraite, enquête et trouve un lien avec certaines de ses anciennes affaires. En parallèle, il presse la police d'élucider le meurtre de son père mais ses mensonges au moment des faits ressurgissent et il est inculpé.
- Musée animal de Carlos Fonseca, traduit de l'espagnol par André Gabastou (Bourgois, le 10 février)
Un muséologue caribéen reçoit une invitation à travailler avec une célèbre couturière pour une étrange exposition consacrée aux formes et aux apparences du monde animal. Sept ans plus tard, après la mort de cette femme, il se plonge dans les archives de leur collaboration, mettant au jour un jeu de piste qui le mène jusqu'à la jungle amazonienne, sur fond de secrets de famille et de complots.
- Sang trouble de Robert Galbraith, pseudonyme de J. K Rowling, traduit de l'anglais par Florianne Vidal (Grasset, 16 février)
En visite dans sa famille en Cornouailles, Cormoran Strike est contacté par une inconnue qui souhaite retrouver sa mère, Margot Bamborough, disparue dans des circonstances troubles en 1974. Intrigué, il se lance avec son associée Robin Ellacott dans une enquête complexe qui les mène sur la piste d'un tueur en série psychopathe.