Le groupe Lagardère a communiqué ce jeudi 8 mars en fin de journée ses résultats annuels 2011. Le résultat net - part du groupe est négatif avec une perte de 707 millions d'euros contre un bénéfice de 163 millions d'euros en 2010.
Le résultat net du groupe - hors éléments non récurrents / non opérationnels et hors EADS - accuse une baisse de 58 millions d'euros pour s'établir à 226 millions d'euros. Cette contre-performance serait liée au non renouvellement de certains contrats de Lagardère Unlimited et à la fin attendue de l'effet Stephenie Meyer (
Twilight) qui a impacté les ventes de Lagardère Publishing.
Comme
nous l'avions déjà indiqué le 7 février dernier, Lagardère Publishing (Hachette Livre) affiche un chiffre d'affaires de 2,038 milliards d'euros sur l'ensemble de l'exercice 2011, soit un recul de 5,9% en données brutes et de 4,4% à données comparables par rapport à 2010. Selon le communiqué, s'il n'y avait pas eu l'effet de comparaison défavorable lié aux ventes des livres de Meyer, la baisse du chiffre d'affaires n'aurait été que de 0,3% à données comparables.
Sur l'ensemble de l'exercice 2011, le livre numérique représente désormais 6 % du chiffre d'affaires total de Lagardère Publishing.
Une profitabilité de la branche édition de 11%Le 7 février, le groupe Lagardère prévoyait pour 2011 un Resop (Résultat opérationnel courant des sociétés intégrées) en baisse de 5 à 12 %. Cette baisse est finalement de 11,4% pour le groupe et de 11,8% pour la branche édition (soit un résultat final positif de 220,8 millions d'euros en 2011). Le Resop de Lagardère services, la branche distribution est inchangé (104,6 millions d'euros).
Concernant les chiffres de la filière édition, le communiqué précise que "
2011 est une année de retour à un niveau de profitabilité normatif, après 3 années ayant bénéficié du succès de Stephenie Meyer. La fin de cet effet en 2011 a pesé notamment sur la profitabilité aux états-Unis, au Royaume-Uni et dans l'Illustré en France. Dans les pays anglo-saxons, les difficultés rencontrées par les distributeurs (faillites de Borders aux états-Unis et de REDgroup en Australie) ont également affecté la profitabilité." Il souligne également les
"bonnes performances en France (dans l'éducation, la Distribution et pour Larousse) ainsi qu'en Espagne, qui conservent un niveau de profitabilité élevé." Le groupe insiste sur le très bon niveau de profitabilité de sa branche édition, proche de 11 %.
Pour Lagardère services, la stabilité du Resop s'explique par d'importants investissements en Asie et un environnement perturbé.
L'Assemblée générale des actionnaires aura lieu le 3 mai prochain, une semaine avant la publication du chiffre d'affaires du premier trimestre 2012.