Pas de pilon pour l'ouvrage sulfureux écrit par Sade en 1785. Il y a quelques semaines, la Commission éthique de publication coréenne avait décidé de censurer Les 120 journées de Sodome (voir notre actualité), considérées pour une grande partie comme «extrêmement obscènes et cruelles», évoquant des actes de sadisme, d'inceste, de nécrophilie et d'actes sexuels avec des mineurs.

L'éditeur Dongsuh Press ayant fait appel de la décision, la commission s'est finalement rangée à son avis: «Les auditeurs de la commission, après avoir étudié les documents remis par la maison d'édition, ont conclu que le livre avait été écrit pour plonger dans le côté sombre de l'âme humaine et non pour simplement provoquer une excitation liée au sexe ou à la violence» a déclaré la commission.

Avant la décision finale, les livres étaient de toute façon restés disponibles à la vente.

Bien que désormais autorisé, ce livre est toujours qualifié de «publication nocive pour les mineurs» et ne peut être vendu qu'à des personnes d'au moins 19 ans, sous sachet plastique scellé.