L’association George, le deuxième texte a pour objet la mise en valeur des femmes de lettres dans le «patrimoine» culturel francophone. A partir d'un échantillon non représentatif mais "fiable", selon l'association, l'étude a reccueilli des informations sur les textes étudiés pendant l’année de première sur les années 2015-2016 et 2016-2017.
"Ce corpus réunit 1144 extraits de textes, dont 614 proviennent de groupements de textes, et 530 d’œuvres intégrales. Dans les deux cas, le taux de textes écrits par des femmes avoisine les 5% : 7,3% pour les groupements, et 6,8% pour les œuvres intégrales. On est bien loin des 22% d’extraits écrits par des femmes parmi ceux proposés au brevet, mais dans des proportions similaires aux 5,5% parmi ceux proposés aux écrits du bac" remarque le collectif.
Quelques exemples sont frappants. "Seules Louise Labé et Marceline Desbordes-Valmore apparaissent dans notre corpus pour l’objet d’étude « Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours »" et concernant "le théâtre, seule Yasmina Reza est représentée dans nos 54 listes, avec ses pièces Art et Le Dieu du carnage."
Une disparité liée aux choix des enseignants
"Les choix des enseignantes et enseignants en faveur de représentations plus équilibrées des femmes et des hommes apparaissent ainsi, et sont flagrants sur notre échantillon quand on répartit ces descriptifs en fonction de la proportion de femmes parmi les auteurs des extraits de textes : 20 listes sur 54, soit plus d’un tiers, ne contiennent aucun texte d’autrice proposé en lecture analytique et seulement huit contiennent au moins 20% de textes écrits par des femmes" ajoute l'analyse.
Plus généralement, Marguerite Duras, Madame la Fayette et Annie Ernaux sont les femmes de lettres les plus présentes dans les descriptifs analysés.