Six mois jour pour jour après les attentats du 13 novembre, l’état de choc a laissé place à une question autour de laquelle gravitent de nombreux ouvrages : comment vivre avec et malgré ce qui s’est passé ? Le succès de Vous n’aurez pas ma haine, témoignage d’Antoine Leiris, journaliste ayant perdu sa femme au Bataclan, illustre la soif de réponses du lectorat : depuis sa sortie chez Fayard le 31 mars, le titre se maintient dans les meilleures ventes GFK/Livres Hebdo d’essais et sera édité le 15 mai chez Feryane, spécialiste des livres en gros caractères, avant d’arriver chez Audiolib le 12 octobre. Le 1er juin, Albin Michel propose, dans Apprendre à vivre avec les attentats, des conseils dispensés par la psychothérapeute Sylvie Tenenbaum pour comprendre et surmonter le stress post-traumatique. Le lendemain, Jacques-Marie Laffont publie Redignez-vous ! Journal de l’après-13 novembre, un essai signé Alain Caillé qui explore diverses pistes pour redonner confiance aux citoyens. C’est à ces derniers que s’adresse aussi Osons la fraternité, un manifeste "pour un monde ouvert" malgré les attentats et leurs conséquences, à venir le 7 juin aux éditions Yves Michel. Cet appel est signé par un collectif d’une quarantaine d’auteurs parmi lesquels Patrick Viveret, Edgar Morin ou Christine Marsan. Enfin, avec Maman aime danser, Didier Pobel livre chez Bulles de savon le 17 août un roman sensible pour les jeunes lecteurs (dès 12 ans) qui narre la vie d’un adolescent dont la vie a basculé le jour où sa mère n’est jamais rentrée du concert auquel elle s’était rendue. P. L.