Mêlant informations sérieuses sur ses débuts, l’écriture, la violence, il a fait rire la salle par ses références à l’âge (notamment de Paul Simon et de Paul McCartney, qui ont écrit des chansons sur le sujet), en évoquant les innombrables adaptations de Carrie — «j’attends le spectacle de marionnettes» a-t-il déclaré —, ou les pouvoirs qu’il souhaiterait avoir, — il choisit «la capacité de retrouver les choses perdues.?Comme tous les hommes, je suis atteint de ce que ma femme appelle la cécité du réfrigérateur, celle qui fait que je cherche la moutarde devant mon nez...»
Faire revivre Danny Torrance dans Docteur Sleep «a été un défi». «Docteur Sleep n’est pas un livre sur l’alcoolisme mais l’alcoolisme étant héréditaire, je me suis souvent demandé ce qu’il était devenu. Par ailleurs, je le fais revenir sur les lieux de l’Overlook au Colorado, qui brûle dans le livre (Kubrick l’a imaginé sous la glace), et je boucle la boucle» raconte-t-il.
Interrogé sur l’écriture, il souligne : «J’ai toujours pensé qu’il fallait montrer les choses plutôt que de les raconter. La lecture est une expérience émotionnelle, je veux que vous ayez la chair de poule, que vous ayez les larmes aux yeux» et insiste sur l’empathie qu’il veut provoquer chez le lecteur. Evoquant 22/11/63 ( paru en février chez Albin Michel ), son précédent livre sur l’assassinat de John F. Kennedy, salué par la critique, il dit être fasciné par ce «moment-clé de l’histoire du monde» mais avoue que «la fiction historique, c’est trop de boulot ».
La conférence de presse a inauguré une visite parisienne qui se poursuit mercredi 13 novembre par une séance de dédicaces au MK2 Bibliothèque, de 13 h à 15 h (la rumeur dit que des fans venus en bus ont prévu de planter leur tente devant le cinéma), et samedi 16 novembre par une soirée au Grand Rex. Enfin, ses lecteurs pourront aussi le voir mercredi 13 à la télévision au JT de TF1, jedui 14 à « La grande librairie » de François Busnel sur France 5, ou l’écouter sur France Inter vendredi 15 dans la matinale de Patrick Cohen ou sur le Mouv'.