La révolution numérique n’a pas freiné le développement de la documentation imprimée. Celle-ci connaît au contraire une progression spectaculaire. Entre 2001 et 2013, le nombre de titres publiés a augmenté de 67,7 % d’après un récent rapport de l’Inspection générale des bibliothèques intitulé "Le stockage des collections imprimées à l’heure du numérique", qui préconise des mesures d’urgence.
Les réserves des bibliothèques dépositaires du dépôt légal imprimeur sont au bord de la saturation. Idem pour celles de la Bibliothèque nationale de France (BNF) qui, sur le site de Tolbiac, afficheront complet d’ici à 2020. Les différentes structures actuelles telles que les pôles associés de la BNF ou les cadist (centres d’acquisition et de diffusion de l’information scientifique et technique) n’ont pas permis "d’aboutir à une carte cohérente en matière d’acquisitions et de conservation partagées", estiment les auteurs du rapport, Benoît Lecoq et Charles Micol. Ces derniers préconisent une réflexion à l’échelle nationale dans le cadre d’un groupe de travail interministériel. Ils avancent plusieurs propositions, parmi lesquelles la création de quatre grandes réserves documentaires mutualisées en région, la confirmation des missions nationales du CTLES (Centre technique du livre de l’enseignement supérieur) et l’accélération du chantier de la future réserve pour la BNF sur le site de Bussy-Saint-Georges. V. H.