À quatre mois du premier tour des élections municipales, le 15 mars 2020, certains candidats se lancent déjà dans la bataille, et la mairie de Paris attise toutes les convoitises. Rachida Dati, qui a dévoilé le 21 novembre La confiscation du pouvoir chez Plon, est la première à être entrée en campagne. Ses concurrents pour ravir son fauteuil à Anne Hidalgo ne seront pas en reste : tandis que David Belliard, investi par les Ecologistes, signe le 16 janvier Paris, rêve de gosse (Rue de l'échiquier), le « roi des forains » Marcel Campion livre son manifeste, Si Paris m'était conté, aux éditions Mareuil dès le 2 janvier, et Danielle Simonnet, candidate de la France insoumise, programme au Diable Vauvert Paris, les moineaux reviendront, le 23 janvier, préfacé par Vikash Dhorasoo, tête de liste dans le 18e. En amont de ce rendez-vous dans les urnes, le chercheur Jean-Victor Roux dresse le portrait des édiles les plus emblématiques depuis 1945, de Georges Frêche à Jacques Chaban-Delmas, dans Sentinelles de la République. Une histoire des plus grands maires de France, au Cerf le 16 janvier. Si la fonction attire, ceux qui l'ont occupée ne cachent pas leur lassitude. C'est ce dont témoigne Pierre-Emmanuel Bégny, qui ne se représentera pas à Saâcy-sur-Marne, dans Crises de maires, le 9 janvier chez Buchet Chastel, ou encore Pascal Devienne, maire de Damigny, petite commune de l'Orne, dans Les esclaves de la République, programmé lui aussi en février chez City. Martial Foucault dans Maires au bord de la crise de nerfs (L'Aube, courant janvier), ne dit pas autre chose, démontrant que la majorité des 35 000 maires de France ont le sentiment d'être abandonnés. Marine Durand