Selon le décret, relayé par plusieurs sites d'informations turques, tous les biens et documents appartenant aux éditeurs seront saisis par la Direction générale du Trésor. D'après les éditeurs turcs, "aucun appel ne peut être fait, et le Trésor ne sera pas responsables des sommes dues par ces maisons d'édition".#Erdogan getting what he always wanted: complete information blackout #TurkeyPurge https://t.co/dduZyluUlC
— IPA (@IntPublishers) 28 juillet 2016
L'urgence du décret "rend impossible de demander une compensation pour les dettes et créances dues par les maisons d'édition fermées", poursuivent les éditeurs. "Cela mettra l'ensemble de l'industrie de l'édition en grande difficulté, car il fonctionne généralement avec de longs délais de paiements. Par conséquent, un certain nombre d'entreprises secondaires desservant le secteur seront également confrontées à la faillite".
Au total, les autorités ont ordonné la fermeture immédiate de 45 journaux, 16 chaînes de télévision, trois agences de presse, 23 stations de radio, 15 magazines, en plus des 29 maisons d'édition. Cette purge fait suite à une vaste vague d'interpellations lors de laquelle plus de 15 000 personnes auraient été placées en garde à vue en quelques jours, d'après l'AFP.
La liste des 29 maisons fermées
L'agence de presse indépendante Bianet, basée à Istanbul, donne sur son site internet la liste des 131 entreprises fermées par le décret du gouvernement Erdogan. Voici les 29 éditeurs concernés, classés par ordre alphabétique :
Alt?n Burç, Burak Bas?n Yay?n, Define, Dolunay E?itim, Giresun Bas?n Yay?n, Gonca, Gülyurdu, GYV, I??k Akademi, I??k Özel E?itim, I??k, ?klim Bas?m Yay?n Pazarlama, Kayd?rak, Kaynak, Kervan Bas?n, Ku?ak, Mu?tu, Nil, Rehber, Sürat Bas?m Yay?n Reklâmc?l?k, Sütun, ?ahdamar, Ufuk Bas?n Yay?n Haber Ajans Pazarlama, Ufuk Yay?nlar?, Wa?anxaneya Nil, Yay Bas?n Da??t?m Paz. Reklâmc?l?k, Yeni Akademi,Yitik Hazine, Zambak Bas?m Yay?n E?itim Turizm.
Réactions
Dans son communiqué, l'Association des éditeurs turcs déplore : "La fermeture de 29 maisons d'édition et la fermeture potentielle d'autres comporte le risque de violations des droits de l'homme, l'étouffement des libertés de pensée et d'expression, mais également des pertes financières et morales irréparables".
"Les auteurs et les traducteurs vont souffrir", peut-on lire dans le communiqué. Il en va de même pour les employés de ces 29 maisons qui "sans raisons criminelles, seront privés de leurs droits, de leurs emplois et de leurs salaires".29 publishing houses have been closed. https://t.co/OGbIqzsGeN @IntPublishers @pen_int
— mecezey (@mecezey) 28 juillet 2016
Dans un communiqué, l'UIE apport son "soutien entier" aux éditeurs turcs et appelle Ankara à annuler ces fermetures.