4 NOVEMBRE - ROMAN France

Tout commence le 24 décembre 1943. En partance pour les sports d'hiver, Charles de Laval voyage dans le compartiment de première classe d'un train lancé en direction de Dijon. Sa soudaine pâleur n'échappe pas à ses amis. Le jeune homme pense d'abord être sujet à un simple mal de tête passager et décide de faire quelques pas dans le couloir. Mais le voici qui ressent le pressant besoin de regagner Paris, qui tire le signal d'alarme et descend à contre-voie.

De son côté, Laurence Frésolle, elle, se sent incapable d'accompagner son père à la messe de minuit et doit sortir de leur appartement au plus vite. Quant à Michel Drouin, il pense que la soirée va être fructueuse pour son activité de vélo-taxi, mais ne se dirige pas là où il le souhaitait. Précisons que nous sommes sous l'Occupation, à un moment où l'on entend quelques coups lointains de la "Défense Contre les Avions", où la ville est en alerte. Les trois protagonistes de l'affaire vont converger mystérieusement vers l'ancien cloître de l'église de Saint-Merri. Les trois Français qui ont à peu près le même âge, entre 19 et 25 ans, entreprennent de se présenter. Passionné d'aventures, Michel déteste "les faux-semblants et l'hypocrisie". Fils d'un banquier, réfractaire au STO, Charles se destine à la diplomatie. Jolie brune, Laurence n'a pas connu sa mère, morte à sa naissance, et termine une licence d'art...

Les camarades involontaires se demandent comment ils ont bien pu obéir à l'étrange injonction qui les a fait se réunir en pareil lieu. Bien vite, ils en viennent à penser qu'ils sont peut-être les descendants de personnages ayant vécu un autre 25 décembre, celui de l'année 1863... Saluons L'Herne, qui a eu la bonne idée de rééditer ce bijou signé Raoul de Warren (1905-1992), historien et généalogiste de renom. L'énigme du mort-vivant, qui était épuisé depuis plus de vingt ans, a été rebaptisé Compte à rebours pour l'occasion. Attention, il est ici question de malédiction, de machination et d'un certain Joseph Balsamo, comte de Cagliostro... Les amateurs de gothique peuvent d'office l'ajouter dans leur lettre au père Noël !

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