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Un journaliste gagne un procès post-mortem contre l’écrivain Nicolas Rey

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Un journaliste gagne un procès post-mortem contre l’écrivain Nicolas Rey

Le journaliste Alexandre Comte, décédé début mars, vient de remporter son procès contre l’écrivain Nicolas Rey, à propos d’écrits dont il était le véritable auteur.

Par Élodie Carreira
avec AFP Créé le 04.04.2024 à 17h33

Le journaliste Alexandre Comte, décédé le 2 mars dernier à l’âge de 40 ans, a gagné, mercredi 3 avril, le procès qu’il avait intenté contre l’écrivain Nicolas Rey, à propos de quatre écrits dont il était l’auteur.

Le journaliste, qui s’est éteint « dans son sommeil, de façon inexpliquée », d’après son avocat Vincent Toledano, était en conflit avec l’écrivain Nicolas Rey, auteur de Dos au mur (Au diable vauvert). La faute à un recueil de nouvelles, Des nouvelles de l’amour, paru en 2017 chez La Martinière. Auteur non crédité de quatre écrits, Alexandre Comte avait signé un accord, censé rester confidentiel, pour être indemnisé à hauteur de 7500 euros.

Mais la clause de confidentialité n’a pas été respectée par Nicolas Rey, qui, en 2018, évoque cet arrangement dans un entretien avec le magazine La Fringale culturelle et dans deux émissions différentes à l’antenne d’Europe 1. Saisi par Alexandre Comte, le tribunal judiciaire de Paris avait donné raison au journaliste en première instance, en juillet 2020, accordant au plaignant 10 000 euros en réparation du préjudice moral. Ce mercredi, la cour d'appel de Paris a confirmé ce jugement, et fait porter la somme à 15 000 euros.

« Il ne profitera pas de cette victoire tardive »

« Toute cette histoire l'a beaucoup affecté, a commenté l'avocat d'Alexandre Comte. Hélas, il ne profitera pas de cette victoire tardive, la cour d'appel ayant pris quatre ans pour confirmer la condamnation ». Longtemps journaliste au magazine Les Inrocks, pour lesquels il a signé des portraits comme celui qui lui avait fait rencontrer Nicolas Rey en 2014.

Alexandre Comte a eu de graves ennuis de santé en raison de sa dépendance aux benzodiazépines, des médicaments contre l'anxiété, le stress ou l'insomnie. Il a fait sur X (ex-Twitter), la chronique de son sevrage au pôle addictologie du Centre hospitalier de Périgueux, de fin octobre à fin janvier. À la sortie de l'hôpital, il avait alors lancé une cagnotte sur internet. « Au vu de ma situation financière désastreuse, il me sera quasiment impossible de rebondir après ces longs mois d'hospitalisation... Alors si vous pouvez – et voulez bien sûr – m'aider à reprendre le chemin de la vie, du travail, eh bien n'hésitez pas ! », écrivait-il.

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