Intitulé "My next read", le slogan de cette campagne reste à traduire, de même que la charte pour le moment disponible en anglais, sur un site spécialement ouvert. Elle proclame la nécessité de promouvoir le plus large accès possible au livre, en version imprimée et numérique, dans tous les formats possibles, et affirme en même temps le rôle irremplaçable des lieux physiques, bibliothèques et librairies, qui "restent les meilleurs endroits où découvrir des livres pour les lecteurs", insiste Jean-Luc Treutenaere, nouveau co-président de l'EIBF.
Elle sera portée par les différents réseaux nationaux de librairies, qui s'appuieront sur les magasins de leurs adhérents pour en diffuser le message. "Il s'agit de sensibiliser à la fois les décideurs politiques, au niveau national et européen, et les consommateurs et leurs représentants", explique Fabian Paagman, co-président de l'EIBF. "Des points de blocage doivent être levés, notamment les formats propriétaires de livres numériques, et la TVA sur ces livres. Nous avons besoin du soutien des consommateurs sur ces questions, dans leur propre intérêt", ajoute-t-il. Dans la prochaine phase de cette campagne, à venir rapidement, "nous inviterons l'ensemble de la communauté du livre à se faire entendre", prévient Kyra Dreher, également co-présidente de l'EIBF, qui s'inquiète de monopoles en cours de formation.
La réglementation actuelle de la TVA sur le livre numérique génère des distorsions de concurrence entre les revendeurs en fonction de leur implantation dans les différents pays de l'Union. Son évolution à partir du 1er janvier 2015 résoudra ce problème, mais la gestion des différents taux deviendra particulièrement difficile à maîtriser, s'inquiète l'EIBF. Contre les formats propriétaires de livres numériques, la Fédération européenne tente aussi de faire comprendre l'enjeu de l'interopérabilité des fichiers, aussi bien auprès des décideurs politiques que du public, mais sans grand succès jusqu'à maintenant.