La Martinière-Le Seuil revient, Actes Sud, qui avait failli en repartir après une année d’essai, maintient sa présence, et le groupe Madrigall reste fidèle: la remobilisation des groupes d’édition français pour le Salon du livre de Genève, du 25 au 29 avril, reste partielle en l’absence d’Hachette Livre, d’Editis, et des secteurs BD et jeunesse de Média-Participations.
A la clôture de la manifestation, le bilan du renouvellement de la formule entrepris pour cette 32e édition (1) sera important pour la reconquête des gros exposants disparus depuis sept ans. "La fréquentation d’un salon dépend parfois de peu de chose, et cette relance est un travail de longue haleine", nuance Laurence Brenner, sa nouvelle directrice, arrivée en cours d’année. New York et la littérature américaine, thèmes de cette édition, sont espérés assez forts pour attirer 80 000 à 90 000 personnes, soit environ 10% du bassin de population environnant. Pour arriver à ce niveau, Livre Paris devrait attirer autant de visiteurs que le Salon de l’agriculture, soit 650 000 à 700 000 personnes!
Laurence Brenner veut s’attacher à convaincre des maisons de taille moyenne, à l’image de Bragelonne séduite par les efforts en direction des jeunes adultes, ou des filiales des groupes pour commencer. Mais en invitant toujours plusieurs centaines d’auteurs et en organisant des librairies thématiques pour maintenir son attraction, le salon assure aussi un investissement qui incomberait aux éditeurs s’ils exposaient eux-mêmes.
(1) Voir LH 1147 du 27.10.2017, p. 19.