Une pétition lancée à l'initiative de travailleurs à domicile (TAD) et intitulée
"L'édition mérite une bonne cor(r)ection" a recueilli pour le moment près de 1400 signatures et sera remise aux éditeurs, le 22 juin, lors de la prochaine réunion de la commission sociale mixte paritaire, composée de représentants du Syndicat national de l'édition et des syndicats de salariés.
"Les fameux contrats anglais "zéro heure" existent depuis longtemps déjà en France (...) dans les maisons d’édition" dénonce le texte de la pétition.
"S’il travaille régulièrement pour une maison d’édition, le correcteur est en CDI de fait, mais sans aucune garantie d’un nombre d’heures travaillé, et aucun revenu fixe et prévisible", poursuivent les auteurs du manifeste en précisant que
"bien que cotisant, il n’a pas droit aux allocations chômage. C’est un intermittent… sans le statut de l’intermittence".
Le statut des TAD est encadré par l'annexe IV de la convention collective de l'édition, que plusieurs syndicats ont proposé d'amender en incluant la possibilité d'un maintien du volume de travail d'une année sur l'autre. Faute d'être entendus, ils ont lancé cette pétition, qu'ils commencent aussi à faire circuler parmi les députés.
Selon une estimation réalisée en vue de la création d'une mutuelle spécifique (qui n'a pas abouti), l'édition compterait 700 à 1000 TAD, sur un effectif global d'environ 12000 salariés.