Au Nigeria, la ministre des Finances
Ngozi Okonjo-Iweala a annoncé l’imposition d’une taxe à l’importation de 62,5% sur les livres imprimés. Ce tarif douanier viole les obligations internationales du Nigéria, à savoir l’accord de l’Unesco pour l’importation d’objets de caractère éducatif, scientifique ou culturel, qui stipule que les pays ne pourront pas appliquer des droits de douane et autres taxes sur les livres importés.
Olakunle Sogbein, secrétaire général de l’Association des éditeurs nigérians a averti que le nouveau droit de douane pourrait entraîner “
l'anéantissement total de l'industrie de l’édition, déjà fragile, et du secteur de l’éducation dans son ensemble.” “Au niveau de l’enseignement supérieur, plus de 90% des manuels et des revues sont importés. Ces livres sont déjà inabordables pour de nombreuses familles: que se passera-t-il si les prix doublent?”, questionne-t-il.
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Les éditeurs du pays pourraient être fortement pénalisés par cette mesure. Les livres qu’ils publient sont en effet souvent considérés comme “importés” puisqu’imprimés à l’étranger –où les prix sont plus abordables et la qualité meilleure– avant d’être rapatriés au Nigeria.
“Cela donne l’impression que le gouvernement veut mettre les éditeurs nigérians sur la paille […]
Beaucoup d’entre eux n’ayant pas les moyens de faire passer la douane à leurs livres, l’effet sur l’édition locale risque d’être dévastateur”, s'inquiète le secrétaire général de l’
Association internationale des éditeurs Jens Bammel.
Une lettre a été envoyée à la ministre des Finances afin qu’elle révoque ce nouveau tarif douanier.