Mis à mal depuis plusieurs années par Internet, l’Universalis ne néglige rien pour réduire ses coûts et redresser ses comptes. L’éditeur d’encyclopédies vient de quitter son immeuble de briques du 14e arrondissement pour emménager rue Morizet à Boulogne. Ne s’appuyant maintenant plus que sur une diffusion numérique, il finit aussi de solder sa dernière édition papier, dans une version « collector grand luxe » à 2 994 euros. « L’entreprise va bien », elle est maintenant réorganisée et son dernier exercice est « bénéficiaire », assure Hervé Rouanet, directeur général, qui ne « voit pas l’intérêt d’en dire plus ». De fait, Encyclopaedia Universalis est sortie en septembre dernier de l’administration provisoire où elle se trouvait, et une augmentation-réduction de capital a permis d’apurer plus de 700 000 euros de passif sur un total de 1,7 million d’euros. Une partie du déséquilibre venait de la ponction exercée par Encyclopaedia Britannica, son propre actionnaire, dont la succursale française prélève jusqu’à 70 % de remise sur les produits d’Universalis qu’elle commercialise. Le siège social de Britannica est au Delaware, équivalent américain du Luxembourg, et la présidence d’Universalis en France est assurée par une société fiduciaire suisse, représentante du financier Jacqui Safra. H. H.