A l'origine de cette série en huit épisodes retraçant l'enfance, l'ascension et la déchéance de cette personnalité ultra-médiatisée des années 1990, devenant la première star transgenre dans son pays, il y a un livre. Le scénario de la fiction prend d'ailleurs l'écriture de cette biographie comme prétexte pour plonger dans le passé de Veneno (son nom de scène).
En parallèle à cette histoire, qui se déroule des années 1970 à aujourd'hui, où l'on suit la métamorphose du garçon andalou Joselito, le spectateur accompagne également la transition de ce jeune étudiant qui va s'émanciper pour devenir Valeria Vegas. C'est sous ce nom de plume qu'elle écrit et autoédite ¡Digo! Ni puta ni santa. Las memorias de La Veneno, qui sert de matériau de base au feuilleton. Aucun éditeur n'en a voulu, et pourtant, il fut réimprimé quatre fois pour satisfaire la demande. Une édition collector fut écoulée en une journée. C'est aujourd'hui la seule disponible hors occasion.
"La Veneno" est morte, dans des conditions qui ne sont toujours pas résolues, peu de temps après la parution de l'ouvrage.
Aujourd'hui documentariste, essayiste, chroniqueuse et auteure, Valeria Vegas a publié chez Dos Bigotes, éditeur spécialisé dans les ouvrages féministes et LGBTQIA+, deux essais: Vestidas de azul. Análisis social y cinematográfico de la mujer transexual en los años de la Transición española, essai qui analyse comment le cinéma et la presse ont dépeint la femme transsexuelle à la chute de Franco, et Libérate, hommage à ceux qui ont ouvert la voie dans la culture queer en Espagne. On lui doit aussi Grandes actrices del cine español (Ocho y Medio).