3 JANVIER - ROMAN POLICIER Danemark

En France, Jussi Adler Olsen a fait une entrée remarquée dans le monde du polar avec Miséricorde (Albin Michel, 2011, repris au Livre de poche) qui rafla le grand prix des Lectrices de Elle 2012. On y faisait connaissance avec le héros récurrent du Danois, Carl Mørck, inspecteur de la police criminelle de Copenhague nommé à la tête du Département V où il est chargé de rouvrir des dossiers non élucidés.

On l'a ensuite suivi dans Profanation (Albin Michel, 2012), dont l'intrigue au cordeau faisait aussi froid dans le dos. Et aujourd'hui, dans le non moins remuant Délivrance. Mørck est toujours installé au sous-sol de l'hôtel de police de la ville. On retrouve à ses côtés Hafez el-Assad, son énigmatique assistant syrien, et Rose Knudsen, dont on ne distingue pas les yeux sous sa frange noire de punk. Celle-là est parfois remplacée par sa soeur jumelle, la blonde Yrsa, championne de mots croisés et de Scrabble.

Pour l'heure, Mørck, toujours séparé de sa femme, héberge chez lui Hardy Henningsen, son ancien coéquipier blessé lors d'une fusillade, dont le lit d'hôpital modulable occupe la moitié du salon. Il ne manque pas de travail. A l'extrême nord-est de l'Ecosse, dans les Highlands, a été découverte une bouteille en verre d'un blanc bleuté contenant une lettre. Un appel au secours écrit avec du sang des années plus tôt. L'affaire est-elle liée avec celle impliquant Mia ? Cette femme est mariée à un homme dont elle a eu un fils, mais dont elle ne sait rien du travail ; un homme qui disparaît régulièrement sans qu'elle sache où il va; un criminel dont on apprend vite qu'il aime "semer la mort avec soin" ; s'en prendre à des enfants de membres de communautés religieuses intégristes qu'il enlève et conduit dans le hangar à bateaux d'une maison au bord d'un lac... Toujours aussi efficace, Jussi Adler Olsen continue de mettre en scène des histoires violentes, complexes et dérangeantes dont il tisse savamment les fils

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