Rentrée littéraire 2021

21 coups de coeur littéraires recommandés par Télérama

Maria POURCHET, chez elle à Paris, 2021 - Photo © Richard Dumas

21 coups de coeur littéraires recommandés par Télérama

La rédaction du magazine culturel a sélectionné 21 ouvrages "coups de coeur" pour la rentrée littéraire 2021.

Par Thomas Faidherbe
Créé le 03.09.2021 à 19h52

La rédaction de Télérama a révélé la sélection de 21 livres "coups de coeur" pour la rentrée littéraire 2021.

Après les sélections de France Culture/L'Obs, de France Inter / Le Point et des Echos, on retrouve Philippe Jaenada, Christine Angot, Kazuo Ishiguro parmi les auteurs favoris de la rentrée.

Du côté des éditeurs, Flammarion domine la sélection "coups de coeur" de la rentrée littéraire 2021, avec la présence de trois titres. L'éditeur est suivi par un quatuor composé de P.O.L, Actes Sud, Grasset et Gallimard, qui placent chacun deux ouvrages. 

La sélection de la rentrée littéraire de Télérama : 

Au printemps des monstres de Philippe Jaenada, paru le 18 août 2021 (Miallet-Barrault)

1964. Le corps d'un garçon de 11 ans, Luc, est retrouvé dans un bois. Un corbeau qui se fait appeler l'Etrangleur inonde les médias, les institutions et les parents de la victime de lettres dans lesquelles il donne des détails troublants sur la mort de l'enfant. Lucien Léger est finalement arrêté et avoue le meurtre avant de se rétracter. Condamné à perpétuité, il ne cesse de clamer son innocence.

Hors gel, d'Emmanuelle Salasc, paru le 19 août 2021 (P.O.L)

Eté 2056, dans une vallée de montagne. Une sirène retentit car une poche d'eau menace de rompre dans le glacier voisin, réveillant le souvenir d'une catastrophe survenue cent cinquante ans plus tôt. Au même moment, Lucie cache Clémence, sa sœur qu'elle n'a pas vu depuis trente ans et qui serait poursuivie par des trafiquants de drogue. Violente et asociale, Clémence malmène sa sœur.

Les Vies de Jacob, de Christophe Boltanski, paru le 25 août 2021 (Stock)

369. C’est le nombre de Photomatons que Jacob B’rebi a pris de lui-même entre 1973 et 1974. À quoi pouvaient bien servir ces selfies d’avant l’heure qui montrent tantôt un visage troublé, tantôt un rire forcé, qui paraissent si familiers et lointains en même temps ? Sont-ils l’expression d’une coquetterie, d’un humour solitaire ou la clé d’un mystère ?

Comme nous existons, de Kaoutar Harchi, paru le 18 août 2021 (Actes Sud)

Un récit autobiographique retraçant le parcours d'une enfant née en 1987, issue de l'immigration postcoloniale. Le récit évoque l'amour filial et l'éveil de la conscience politique de l'auteure.

Le voyage dans l'Est, de Christine Angot, paru le 18 août 2021 (Flammarion)

Miroir de l'oeuvre Un amour impossible, ce roman aborde l'inceste en creusant le point de vue de l'enfant, puis de l'adolescente et de la jeune femme victime de son père.

La porte du voyage sans retour, de David Diop, paru le 19 août 2021 (Seuil)

Au XVIIIe siècle, Michel Adanson, un jeune botaniste, arrive sur l'île de Gorée, surnommée la porte du voyage sans retour. Venu étudier la flore locale, ses projets sont bouleversés lorsqu'il apprend l'histoire d'une jeune Africaine, promise à l'esclavage, qui se serait évadée. Adanson part à sa recherche, suivant les légendes et les contes que la fugitive a suscités.

Le rire des déesses, d'Ananda Devi, à paraître le 1er septembre 2021 (Grasset)

Dans une ville pauvre du nord de l'Inde, Sadhana, prostituée transsexuelle, veille sur Chinti, 10 ans, la fille de Veena, qui elle aussi travaille dans la rue. Lorsque la fillette est enlevée par Shivnath, un client qui voit en elle la réincarnation de la déesse Kali, Sadhana est prête à tout pour retrouver son kidnappeur et le faire payer.

La plus secrète des hommes, de Mohamed Mbougar Sarr, paru le 19 août 2021(Philippe Rey/Jimsaan)

Paris, 2018. Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, rencontre sa compatriote Siga D. La sulfureuse sexagénaire lui transmet Le labyrinthe de l'inhumain, un livre paru en 1938 et écrit par un certain T.C. Elimane. Fasciné, Diégane part sur les traces de cet homme mystérieux. Prix Transfuge du meilleur roman de langue française 2021.

Le fils de l'homme, Jean-Baptiste Del Amo, paru le 19 août 2021 (Gallimard)

Après une longue disparition, un homme vient chercher sa femme et son fils pour les emmener vivre aux Roches, une ferme coupée du monde dans la montagne. Mais son épouse attend l'enfant d'un autre, la maison est délabrée et l'homme est seul pour faire les travaux. Peu à peu, il sombre dans la folie, rongé par la jalousie et hanté par son passé.

Climax, de Thomas B. Reverdy, paru le 18 août 2021 (Flammarion)

C'est en tant qu'ingénieur géologue que Noah revient dans le village de son enfance, niché au creux d'un bras de mer au nord de la Norvège. Car depuis l'accident de la plateforme pétrolière Sigurd, une fissure menace le glacier et des poissons meurent. Il retrouve Ana, son amour de jeunesse, ainsi que ses anciens amis qu'il avait initiés aux jeux de rôle.

Klara et le soleil, de Kazuo Ishiguro, paru le 19 août 2021 (Gallimard)

Klara est un robot ultraperformant, créé pour tenir compagnie aux enfants et aux adolescents. Elle est exposée dans la vitrine d'un magasin d'où elle observe les passants en attendant d'être choisie. L'occasion se présente enfin mais l'humanoïde pourrait déchanter.

Notre Part de nuit, de Mariana Enriquez, paru le 19 août 2021 (Editions du Sous-Sol)

Gaspar, un petit garçon dont la mère a disparu dans des circonstances étranges, a hérité d'un don qui le destine, comme son père, à faire office de médium pour une obscure société secrète dont l'objectif est de percer les secrets de la vie éternelle. Ensemble, Gaspar et son père prennent la route, traversant le Londres psychédélique des années 1970 et l'Argentine des années 1980 sous la dictature.

Ce que c'est qu'une existence, de Christine Montalbetti, paru le 19 août 2021 (P.O.L)

Un roman choral dans lequel sont relatées plusieurs existences au cours d'une seule et même journée, en différents lieux, parmi lesquels un appartement, un avion, une chambre d'hôpital, un cargo sur la mer de Marmara, un taxi dans le sud de l'Europe ou encore des villes turques. Chaque personnage, plus ou moins étroitement relié aux autres, est montré dans sa façon de se débrouiller dans la vie.

Si maintenant j'oublie mon île : vies et mort de Mike Brant, de Serge Airoldi, paru le 19 août 2021 (L'Antilope)

Récit du parcours meurtri de Moshe Brand, l'enfant du rêve israélien devenu Mike Brant, la star de la variété des années 1970, jusqu'à son suicide en 1975. Un texte poétique qui fait redécouvrir la fragilité de cet homme à qui tout semblait sourire.

G.A.V, de Marin Fouqué, paru le 18 août 2021 (Actes Sud)

Une nuit, peu après avoir entendu des coups de feu dans des tours d'un grand ensemble, une jeune femme qui travaillait dans un entrepôt, des émeutiers d'une manifestation, un cadre en dégrisement et un jeune homme embarqué pour délit de faciès se retrouvent le temps d'une garde à vue.

Mort aux girafes, de Pierre Demarty, paraîtra le 2 septembre 2021(Le Tripode)

Un roman composé d'une seule phrase dans lequel l'auteur pousse l'art de la digression et du coq-à-l'âne le plus loin possible. Il raconte le destin tragi-comique d'un certain Frédéric Berthet, parti se suicider à Bar-le-Duc, tout en abordant des questions telles que la mort, l'amour, la cohabitation interethnique en milieu carcéral, l'écologie ou encore le féminisme.

La France goy, de Christophe Donner, paraîtra le 1er septembre 2021 (Grasset)

Henri Gosset, le grand-père de l'écrivain, arrive à Paris en 1892. Il rencontre Léon Daudet qui l'initie à l'antisémitisme et lui présente le professeur Bérillon, célèbre hypnotiseur. Henri devient professeur dans son Ecole de psychologie. Il tombe amoureux de Marcelle Bernard, institutrice anarchiste. Une saga familiale aux sources de l'antisémitisme en France et de la montée des nationalismes.

Le fils du professeur, de Luc Chomarat, paru le 19 août 2021 (La Manufacture de livres)

Des souvenirs vagues de la maternelle aux élans de l'adolescence, récit d'une enfance dans la France des années 1960 et 1970, faite de combats acharnés contre les copains cow-boys, de stratagèmes habiles pour trouver sa place dans la cour de récréation, de questionnements existentiels et de fascination pour les femmes.

Feu, de Maria Pourchet, paru le 18 août 2021 (Fayard)

Professeure d'université impliquée sans passion dans des colloques d'histoire contemporaine, Laure est mariée et mère de deux filles, dont Véra, l'aînée, qui organise des mouvements d'insurrection lycéens. Un jour, elle fait la rencontre de Clément, un homme de 50 ans qui s'ennuie dans la finance et se morfond dans un monde où la masculinité n'a plus sa place.

Memorial Drive, de Natasha Trethewey, paru le 19 août 2021 (Editions de l'Olivier)

Un récit intime dans lequel l'auteure compare son propre destin avec celui de sa mère Gwendolyn, assassinée le 5 juin 1985 par son second époux Joel, un vétéran de la guerre du Vietnam. Ce récit entremêle la trajectoire des femmes de sa famille et celle d'une Amérique meurtrie par le racisme.
 

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