Du soleil, des signatures et des rencontres de qualité qui ont fait salle comble, tel est le bilan que tirent, lundi 10 octobre, les organisateurs et éditeurs participants au salon Lire en poche de Gradignan.

Du 7 au 9 octobre, pour sa 12^e édition, la manifestation girondine dédiée au livre au format poche a accueilli 23000 visiteurs, "un record de fréquentation avec un pic samedi après-midi, mais aussi beaucoup de monde dimanche après-midi", selon le commissaire général Lionel Destremau, soulignant que les nouvelles normes de sécurité ont permis pour la première fois un comptage strict. "Tous les libraires ont vu leur chiffre d'affaires augmenter, c'est sans doute la plus belle édition que j'ai pu voir", a ajouté Lionel Destremau, à la tête de la manifestation depuis 2012.

Marc Lévy en guest-star

Une centaine d'auteurs français et étrangers avaient accepté l'invitation de la 2^e manifestation littéraire d'Aquitaine en terme de fréquentation, et tandis que les dédicaces faisaient le bonheur des huit librairies généralistes partenaires (Librairie Georges, La machine à lire, Librairie générale, Librairie de Corinne, Librairie l'Hirondelle, Mollat, Librairie olympique, L'espace livre) et des quatre enseignes jeunesse participantes (Librairie Libellule, Librairie Comptines, La colline aux livres, Formatlivre), la totalité des rencontres avec les auteurs ont fait salle comble, selon l'organisateur.

Dès vendredi, lors de la journée professionnelle, Véronique Ovaldé et Alice Nez évoquaient les spécificités de l'édition de poésie en poche devant des étudiants de l'IUT métiers du livre de Bordeaux. S'en sont suivis une quarantaine de rencontres et tables rondes sous tendues par la thématique "Amour et haine" de cette édition, parmi lesquelles on retiendra, entre autres, la "carte blanche du parrain", Pef, à la romancière italienne Milena Agus, le grand entretien avec Gilles Képel ("Entre passion arabe et terreur du djihad") dans la grande salle du Théâtre des 4 saisons de Gradignan ou encore l'échange, autour du voyage, entre Sylvain Tesson et Cédric Gras sur "la passion de l'ailleurs". Seul le philosophe Charles Pépin manquait à l'appel, ayant annulé pour des raisons personnelles.
  De la team d'auteurs de polars du Livre de poche en signature - Sandrine Collette, Roger J. Ellory, Donald Ray Pollock - aux lectures musicales proposées par Léonor de Récondo (Amours, Points) et Brigitte Giraud (Avoir un corps, J'ai lu), les lecteurs ont pu découvrir leurs auteurs préférés sous un nouveau jour. Mais c'est incontestablement Marc Lévy qui a créé l'événement. Venu spécialement de New-York, le deuxième plus gros vendeur de romans en France a signé une partie de l'après-midi de vendredi, puis participé à un petit-déjeuner littéraire ainsi qu'à un grand entretien, deux rendez-vous plébiscités par le public samedi.

Bucher, Bouysse et Sanvoisin primés

Entre la "tornade de livres" du Livre de poche, qui avait quitté la librairie Mollat pour s'exposer à l'étage du Théâtre des 4 saisons, et l'exposition Art postal réunissant les enveloppes et cartes d'artistes du monde entier, les animations ne manquaient pas. Mais un autre de temps forts du week-end a été la remise des prix littéraires de Lire en poche.

Le Prix de littérature française a été décerné à André Bucher pour Déneiger le ciel (SW poche) et le Prix de littérature traduite a couronné Elisabeth Beyer et Aleksandar Grujicic, les traducteurs de Les lois de la frontière, de Javier Cercas (Babel). Le Prix de littérature jeunesse est revenu à Eric Sanvoisin, auteur de Ma petite sœur d'occasion (Nathan jeunesse), tandis que le Prix du polar Lire en poche /Sud Ouest sacrait Franck Bouysse, pour Grossir le ciel (Le Livre de poche).