Paca

Une quarantaine de libraires étaient présents à la Cité du livre d’Aix-en-Provence lundi 7 octobre pour assister à une journée d’étude et de réflexion sur la transmission des librairies, organisée par l’agence régionale du livre de Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’association Libraires du Sud.

La présentation d’une enquête réalisée en collaboration avec l’IUT des métiers du livre d’Aix-en-Provence afin de mettre en regard le profil des libraires et les besoins en transmission en région Paca a révélé que, parmi les 162 établissements répertoriés (tous n’ayant pas répondu), 23 au moins seront mis en vente d’ici à 2017 quand ils ne le sont pas déjà. Sachant par ailleurs que l’âge moyen des créateurs et des repreneurs dans cette région est de 47 ans, une vague de transmissions est sans doute à anticiper d’ici à une vingtaine d’années. Mais l’étude fait aussi ressortir l’inquiétude des libraires quant aux difficultés à transmettre leur point de vente. Parmi les principaux freins évoqués figure la faiblesse de la rentabilité du métier, et par suite des rémunérations. Les responsables de petits magasins mettent aussi en avant les exigences du métier, notamment en termes d’horaires, les problèmes de localisation géographique ou encore d’octroi de soutien bancaire.

En revanche, les questions de formation préoccupent peu. Il est vrai que, parmi les gérants, seuls 7 % ont suivi une formation diplômante via l’INFL, tandis que 16 % n’ont tout simplement aucune formation. En outre, près de la moitié des gérants n’ont pas connu d’expérience professionnelle préalable en librairie. Une situation qui explique probablement que, parmi les critères d’embauche, la motivation soit considérée comme le plus important, devant même la capacité de vente et la culture générale. De manière beaucoup plus surprenante, la maîtrise du numérique et celle des marchés publics apparaissent largement secondaires comme critères de recrutement, alors même que ce sont des domaines où s’expriment des besoins de formation.

Au-delà de la présentation de l’enquête, la journée a permis d’aborder la délicate problématique de l’évaluation d’une librairie et des moyens d’accompagner une reprise. Ce qui a suscité des questions sur les critères d’attribution des aides et des prêts octroyés par l’Adelc, le CNL et l’Ifcic, qui se partageront bientôt la gestion des 18 millions d’euros annoncés lors des Rencontres nationales de la librairie pour aider les enseignes dans leur développement et leur transmission.

Clarisse Normand

17.10 2013

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