Dépôt légal

En 2017, le dépôt légal a atteint un record avec 81?263 livres enregistrés, soit une progression de 4 % par rapport à l’année précédente selon l’Observatoire de la Bibliothèque nationale de France. Le volume des grands et très grands déposants (101 à 1?000 livres, et plus de 1?000) représente 46 % du total, contre 44 % en 2016. Le nombre de déposants (8?501) augmente de 3,3 %, marquant aussi un record, mais la production est évidemment très concentrée?: 143 éditeurs
(1,7 % du total) publient 50 % des titres enregistrés.

La progression vient notamment des auteurs autoédités, qui représentent 45 % des 2?710 nouveaux déposants, contre 23 % pour les éditeurs professionnels, et 16 % pour les associations. L’autoédition est estimée à 17 % du volume des titres, en comptabilisant les auteurs en direct, ainsi que les ouvrages publiés à compte d’auteur et par des prestataires. Edilivre (3?452 livres) se classe d’ailleurs en tête, devant L’Harmattan (2?482), Hachette (1?714, marque seule et non le groupe), Gallimard (1?184, idem), et ensuite Books on Demand (954), imprimeur et prestataire. Createspace, le service d’autoédition d’Amazon, progresse de 45 % (à 471 titres) et se classe 17e. La prise en compte de l’autoédition explique l’essentiel de la différence de volume par rapport à nos données Livres Hebdo/Electre qui resence pour 2017, 68?199 nouveautés et nouvelles éditions produites par 4?455 éditeurs (1).

La fiction recule de deux points, à 41 %, en raison du léger repli des romans (20 %), de la jeunesse (9 %) et de la BD (5,5 %).

La production de documents représente 56 % de l’ensemble
(+ 2 points), sans changement dans la répartition par segments (22 % en histoire, géographie et biographie, 21 % en sciences sociales, 16 % en arts, jeux, sports). Le focus « politique » de l’Observatoire constate une légère hausse des publications en 2016-2017 (+ 2,8 %, 2?838 titres) par rapport à la précédente période électorale (2011-2012). L’édition de documents spécifiques à la jeunesse progresse aussi et compense le recul de la fiction dans ce segment
(13,5 % du total, + 0,5 point).

Le tirage initial médian reste stable depuis trois ans, à 1?200 exemplaires, alors que le prix moyen baisse sur la même période (- 7,8 %, à 21,75 euros). La part des imprimeurs français continue de baisser (63,3 % en 2017 contre 67,8 en 2015), au profit de leurs concurrents européens
(+ 4 points, à 29,8 %), tout particulièrement ceux de l’ex-Europe de l’Est.

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