Caroline

Caroline, la petite fille aux couettes blondes et en salopette rouge imaginée par Pierre Probst, fête ses 60 ans. Pour cet anniversaire, Hachette Jeunesse réédite à l’identique le tout premier titre, Une fête chez Caroline, et propose une série « vintage » de 12 petits albums brochés à 3,50 euros, Caroline et ses amisà Paris, au ranch, au cirque, à la ferme, aux sports d’hiver (avec une page-jeu en fin de volume). « C’est un bon classique qui ne vieillit pas. Mais la génération des 10-20 ans a un peu “raté? Caroline et nous voulons la faire découvrir à une nouvelle génération de lecteurs », explique Sarah Koegler, directrice du pôle Gautier-Languereau-Deux coqs d’or d’Hachette Jeunesse.

Depuis les années 1960, Caroline a bercé des générations d’enfants. Plus moderne et plus intrépide que sa rivale Martine (chez Casterman), garçon manqué comme la propre fille de Probst, Simone, qui a servi de modèle, Caroline parcourt le monde, de l’Inde au pôle Nord, avec ses amis les chats Pouf et Noiraud, les chiens Youpi, Bobi et Pipo, l’ourson Boum, le lionceau Kid et la panthère Pitou, et rit de leurs bêtises. Prônant des valeurs comme l’amitié, la générosité, la solidarité, la tolérance, elle possède, comme tous les héros intemporels, les qualités qui font rêver les enfants : des parents absents, une liberté totale et une réelle autonomie. « Ce qui me fascinait le plus, [c’est qu’]elle se débrouillait toute seule avec courage, panache et humour », a déclaré la princesse Caroline de Monaco, dans les témoignages recueillis par l’éditeur pour l’occasion.

Si son succès est moindre que celui de Martine, elle totalise tout de même pas moins de 38 millions d’exemplaires vendus dans le monde et des traductions en 15 langues, et Hachette Jeunesse en vend chaque année 80 000 en France. Au total, Pierre Probst, décédé en 2007, a écrit et dessiné 44 aventures, qu’il a remis au goût du jour (notamment en 2004, pour un changement de format des albums) au gré de l’évolution de la société : Caroline porte des baskets, fait du skate, utilise un téléphone portable et fait ses devoirs sur un ordinateur…

Hachette Jeunesse a aussi demandé à une trentaine de créateurs de mode de lui dessiner une nouvelle tenue : ainsi pourra-t-on la voir en robe rouge courte Dior, en salopette de cuir noir de Jean-Claude Jitrois, ou en pin-up de Chantal Thomass, dans l’exposition « Caroline défile au Bristol », jusqu’au 7 juin à l’hôtel Bristol à Paris.

Claude Combet

17.10 2013

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