La Scam, société de gestion collective des droits d'auteur dans le domaine du multimédia, a réalisé pendant le dernier trimestre 2008 une enquête auprès de 400 auteurs de livres qui ont répondu anonymement à une trentaine de questions concernant leurs relations avec leurs éditeurs.

60 % des auteurs estiment que leurs relations avec les éditeurs sont “satisfaisantes”, 31 % les trouvent “insatisfaisantes”, et 9 % “conflictuelles”.

Sur plus de deux contrats sur trois, le taux de rémunération se situe entre 5 et 12 % du prix de vente HT de l'ouvrage, il est supérieur à 12 % dans 10 % des cas.

66 % des auteurs reçoivent un a-valoir (entre 1 500 et 3 000 euros pour 43 % , moins de 1500 euros pour 25 % et plus de 3000 euros pour 32 % ) et 34 % n'en reçoivent pas.

Quand les auteurs sont-ils rémunérés ? Tardivement, répondent 43 %, aussitôt pour 35 %, jamais pour 17 % et avec le recours d'un agent ou d'un avocat pour 5 %.

Presque tous (98 %) négocient seuls leurs droits avec leur éditeur, 2 % seulement ont un agent littéraire, mais 85 % pensent que la fonction d'agent littéraire doit être développée en France.

Enfin, sur suggestion de la Scam, qui déclare que 93 % de ces mêmes auteurs sont satisfaits des services qu'elle leur procure, les auteurs demandent la mise en place d'un contrôle des comptes par un organisme tiers.

La Scam, qui revendique quant à elle une place de médiateur, “demande notamment aux éditeurs et aux pouvoirs publics de travailler ensemble à l'élaboration d'un relevé de droits d'auteur harmonisé entre les différents éditeurs.”