Les librairies de 1er niveau, les plus touchées par la crise avec une perte de revenus de 17,5% au premier trimestre 2020, ont majoritairement l'intention de recourir à ces dispositifs. La moitié d'entre elles ont demandé ou comptent demander l'aide du ministère de la Culture et du CNL, de l'adelc, des collectivités territoriales et de la garantie de prêt par l'Etat assurée par Bpifrance. Cette dernière est l'aide la plus plébiscitée par les acteurs de la distribution : 29% d'entre eux y ont eu recours ou souhaitent y recourir, devant les aides territoriales (28%), celles du CNL (23%) et de l'Adelc (15%, notamment parce que les hypermarchés n'y ont pas accès).
Les conditions de la relance
Dans l'ensemble, des libraires aux hypermarchés, 66% des commerçants anticipent une perte de chiffre d'affaires allant de 20% à plus de 40% sur l'ensemble de l'année 2020. Les librairies de second niveau et grands magasins sont les plus pessimistes : 33% d'entre eux envisagent un recul de plus de 40% de leur chiffre d'affaires sur l'année. Un peu plus de la moitié des libraires de 1er niveau jugent, pour leur part, que leur baisse de chiffre d'affaires sera contenue entre 20% et 40%.
Cependant, 65% des librairies répondantes comptent reprendre leur activité dans la même configuration qu’auparavant, même si cette proportion est plus faible chez les libraires de 1er niveau (52%) et de 2e niveau (49%). 43% des libraires de 1er niveau pensent reprendre l’activité dans une configuration allégée (équipe réduite, horaires allégés,…).
Alors que la date fatidique du 11 mai approche, les commerces souhaitent mettre en place les meilleures conditions pour une reprise réussie. Pour les trois quarts des acteurs de la vente de livres, les éditeurs doivent réduire leur production pour assurer une saine relance. Cette proportion monte à 92% chez les libraires de 1er niveau.