Le nombre de pays représentés à la Foire internationale du livre qui ouvre ses portes mercredi 15 octobre et jusqu'au dimanche 19 octobre à Francfort accuse un tassement (100, contre 108 l'an dernier), de même que le nombre d'exposants individuels, à 7 373 cette année (dont 4 036 étrangers, avec 2 % d'éditeurs anglo-saxons en plus), contre 7 448 en 2007.
Certains éditeurs ont préféré se regrouper sur les stands nationaux collectifs au nombre de 78, soit 6 de plus qu'il y a un an. Cependant, au total, les exposants occuperont cette année 1,4 % de surface de plus qu'en 2007.
“Le secteur du livre répond à ses propres règles, même dans le contexte de la crise financière internationale”, s'est félicité, mardi 14 octobre, Juergen Boss, le directeur de la Foire qui, créée en 1949, fête cette année ses soixante ans.
Pour Gottfried Honnefelder, le directeur de l'Association des éditeurs et des libraires allemands, dont le marché a progressé de 3,4 % l'en dernier (France : 3 %), “les éditeurs et les libraires seront contents [cette année] s'il se maintiennent simplement à ce niveau”.
Une affluence exceptionnelle pour le le dicours d'Orhan Pamuk
Alors que la Turquie est l'invitée d'honneur de la Foire de Francfort 2008, sa cérémonie d'inauguration a connu, mardi 14 octobre au soir, une affluence exceptionnelle, et les files d'attente se sont longuement étirées devant le Centre de congrès où l'écrivain stambouliote Orhan Pamuk prononçait l'un des discours inauguraux.
“Il y a quelque chose à Francfort qui rappelle une mosquée, une église ou un temple et qui invite chacun à la modestie, a déclaré le prix Nobel de littérature 2006 devant un public où la population allemande d'origine turque était largement représentée. Comme les grandes bibliothèques de légende qui contiennent tous les livres du monde, comme les rêves de bibliothèques infinies, qui suggèrent l'infinité du temps et de l'univers, l'abondance de livres nous prévient contre l'arrogance tout en nous rappelant que, bien que nous soyons divisés par la nationalité, l'histoire et le langage, les peuples se ressemblent : nous partageons les mêmes sentiments et les mêmes aspirations.”