L’écrivain s’insurge contre le "viol banalisé des femmes marocaines" à la suite de l’affaire Khadija, une adolescente de 17 ans qui aurait été séquestrée, violée et torturée cet été par un groupe d’une dizaine d’hommes à Oulad Ayad, ville située à quelque 150 km au nord-est de Marrakech. Un cas loin d’être isolé dans la société marocaine, rappelle le romancier: "L’été 2017 a été marqué par le viol collectif (et filmé) à Casablanca de la fille du bus, poursuit-il. L’été 2018, l’héroïne s’appelle la fille aux tatouages. Et entre ces deux saisons, il y a eu d’autres histoires glauques, insoutenables, très commentées sur les réseaux sociaux et déjà complètement oubliées."
"Il est plus qu’urgent de repenser le contrat social qui nous unit", conclut-il avec les douze signataires qui rassemblent notamment les écrivains Tahar Ben Jelloun et Leïla Slimani, tous deux prix Goncourt, aux côtés de la sociologue Sanaa El Aji, de la libraire Miriam Douiri (librairie Kalila Wa Dimna à Rabat) et de la galeriste et éditrice Yasmina Naji (Kulte Gallery à Rabat).