Justice

Affaire Jacques-Doucet : le procès renvoyé en avril 2026

Bibliothèque Jacques Doucet - Photo Olivier Dion

Affaire Jacques-Doucet : le procès renvoyé en avril 2026

Initialement prévu vendredi 14 février, le procès mettant en cause Marie-Christine J., soupçonnée de recel d'œuvres rares à la bibliothèque parisienne Jacques-Doucet, a été renvoyé en avril 2026 pour cause d'absence de la prévenue.

Par Adèle Buijtenhuijs
avec AFP Créé le 14.02.2025 à 15h41

L’affaire Jacques-Doucet, révélée par une enquête du quotidien Le Monde en 2022, prend une nouvelle tournure : censée comparaître le vendredi 14 février, la prévenue Marie-Christine J. ne s’est finalement pas présentée à la cour qui a renvoyé le procès au 17 avril 2026. 

Selon son avocat Jérôme Wedrychowski l’état de santé de Marie-Christine J., âgée de 77 ans, « ne lui permettait pas d'assister à une audience judiciaire ». Celui-ci a également fourni un certificat médical justifiant son absence. 

Une situation « très embêtante et qui pose problème », selon le président de la 24e chambre qui avait « beaucoup de questions à poser » à l’accusée, ajoutant vouloir « aller au fond des choses » et qu’il est dans « l’intérêt » de la prévenue de « venir s’expliquer ». Le tribunal a ainsi ordonné une comparution personnelle ainsi qu’une expertise psychiatrique de Marie-Christine J.

Vol et mise aux enchères

Pour rappel, l’affaire Jacques-Doucet, mise en lumière en octobre 2022, concerne la mise en cause de Sophie Lesiewicz, ex-directrice adjointe de la bibliothèque Jacques-Doucet dans le Ve arrondissement de Paris et qui abritait plus de 50 000 livres imprimés et 140 000 manuscrits originaux notamment d’Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, dessins, etc., d’avoir volé dans ses rayons pour des fins personnelles. 

L’ancienne directrice, alors âgée de 43 ans au moment des révélations, avait mis fin à ses jours. Sa mère, Marie-Christine J. avait été interpellée un mois après le décès de sa fille, la perquisition dans son domicile ayant donné lieu à la saisie d’une dizaine d’ouvrages qui, selon elle, « appartenaient à son père ».

Néanmoins, l’affaire avait pris de l'ampleur lorsque certaines oeuvres provenant provenant du legs du collectionneur Jean Bélias - notamment une eau-forte de Marc Chagall, un portrait d'Erik Satie par Jean Cocteau et une œuvre d'Annette Messager - avaient été repérées parmi les lots d’une maison de vente. La Chancellerie des universités qui gère la bibliothèque Jacques-Doucet, et partie civile au procès, avait donc porté plainte pour vol en septembre 2022.

Le président de la 24e chambre a par ailleurs rappelé ce vendredi que le vendeur desdites œuvres mises aux enchères était Marie-Christine J.

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