Au printemps, plusieurs événements et publications célèbreront Aimé Césaire, qui fera son entrée symbolique au Panthéon le 6 avril, avec le scellement d'une plaque à son nom pour l'anniversaire des trois ans de san mort.
Ségolène Royal, qui avait demandé l'entrée du corps du poète martiniquais,
« éclaireur de notre temps », au Panthéon, s'était heurtée à une vive polémique dans la classe politique en plus du refus de la famille du défunt. Dans un communiqué, l'Elysée vient d'annoncer que le corps d'Aimé Césaire restera,
« conformément à sa volonté, sur cette terre de Martinique qu'il a si bien incarnée pendant plus d'un demi-siècle ».
Parallèlement, dans le cadre de
l'année des Outre-Mer officialisée le 12 janvier, l'exposition « Nous nous sommes trouvés », au Grand Palais du 16 mars au 6 juin, présentera pour la première fois des oeuvres issues de la collaboration artistique entre Aimé Césaire et Wilfriedo Lam, dont on fête les 70 ans de la rencontre. Elle comprendra notamment des poèmes composés pour illustrer chacune des eaux-fortes du peintre réalisées en 1969.
Sont également annoncées 32 gravures de Pablo Picasso produites pour accompagner les 10 poèmes qui composent le recueil
Corps perdu du poète martiniquais, disponible dans
Cadastre, suivi de
Moi, laminaire... d'Aimé Césaire et
oeuvre poétique de son ami Léopold Sédar Senghor, tous deux édités chez Points.
Des écrits d'Aimé Césaire ou autour de ses idées sont à paraître en mars, comme
Petit recueil de pensées africaines, de Maguy Ly (Chêne),
Césaire & Lam : un dialogue entre Le cahier
et La jungle, de Daniel Maximin (HC), ou
Plumes rebelles (collectif, chez Desnel).
Nègre je suis, nègre je resterai : entretiens avec Françoise Vergès est prévu le 6 avril chez Albin Michel.