Depuis quinze ans, Alban du Cosquer s’emploie à faire connaître les ouvrages en grands caractères, par le biais des éditions de la Loupe, maison qu’il a lancée à Paris en 2002. A ce jour, l’éditeur, qui propose des livres déjà existants (littérature, romans, jeunesse, vie pratique, polar, etc.) dont le corps des caractères est monté entre 17 et 20, a publié plus de 750 titres - écoulés en moyenne à 800 exemplaires - à destination des personnes âgées et malvoyantes. "Notre lectorat s’élargit avec des demandes émanant de personnes dyslexiques mais aussi d’un jeune public dont les yeux sont fatigués à force d’être rivés sur les écrans", note Alban du Cosquer. Le marché de niche de l’édition en grands caractères, sur lequel sont positionnés une demi-douzaine d’éditeurs, est donc amené à grossir "si nous parvenons à nous faire connaître du grand public". Pour l’heure, 80 % du chiffre d’affaires de La Loupe, qui s’élève à 500 000 euros en 2016, s’appuie sur les bibliothèques, principalement celles d’hôpitaux ou de maisons de retraite. L’éditeur, qui assure sa propre diffusion-distribution et compte six salariés, travaille donc à faire connaître sa production de 70 titres par an auprès des libraires en leur proposant gratuitement un livre spécimen. En 2017, une centaine de rayons grands caractères ont vu le jour en librairie. Pauline Leduc