Si l’on en croit nos confrères de Publishers Weekly, en marge de la foire de l’édition londonienne, qui s’est tenue la semaine dernière, deux « buzz » alimentaient les conversations, en matière de numérique. D’abord, le nombre croissant, semble-t-il, d’éditeurs anglais qui, après avoir été très réticents, sinon hostiles, au projet Google Book’s Search, seraient en train de basculer, et de « pactiser » avec le moteur de recherche. L’autre rumeur concernait le lancement, incessamment sous peu — « dans le courant du printemps », donc dans un maximum de huit semaines — du reader d’Amazon fonctionnant à l’encre électronique. Toujours d’après Publishers Weekly , l’engin — baptisé, on le sait, Kindle — aurait été testé par plusieurs éditeurs tant américains qu’anglais, qui auraient été favorablement impressionnés par ses possibilités, tous s’accordant à le décrire comme bien meilleur que le reader de Sony. Et Publishers Weekly de préciser que la bête vaudrait dans les 400 dollars. Publiée le 18 avril, sur le site de PW , l’info était aussitôt reprise par les principaux sites technologiques anglo-saxons, et abondamment commentée par les internautes. En négatif. Alors qu’on s’attendait à un prix de lancement très attractif du Kindle, le chiffre de 400 dollars, s’il est confirmé, a fait l’effet d’une douche froide (c’est plus cher que le Sony, déjà cher !). D’autant que le Kindle, s’il est un bijou de technologie, pèche par un design catastrophique. Les plus gentils le comparent à un Atari (ces consoles de jeux et ordinateurs individuels… antédiluviens, qui existaient dans les années 1980), les plus méchants se demandent s’il n’a pas été dessiné par « une bande de savants de l’ex-URSS »… Nonobstant, l’encre électronique continue d’avancer dans les directions les plus variées. On se souvient du projet, que j’avais évoqué, de montre avec affichage des heures à base d’encre électronique imaginé par Seiko. Lancée début 2006, l’idée semblait ensablée, sinon naufragée, Seiko ne donnant plus de nouvelles. Eh bien, la firme japonaise a surpris son monde en profitant de BaselWorld 2007, le grand rendez-vous mondial de l’horlogerie, qui s’est tenu cette année du 12 au 19 avril, pour dévoiler la chose en chair et en os — si l’on ose dire. Là, en revanche, le design est très séduisant. La montre en question ayant des airs de bracelet en cristal, on comprend que Seiko destine, pour l’instant, cette innovation à un public féminin, qui pourrait être séduit par ce concept hybride entre le bijou de luxe et la montre high-high-tech. Le prix aussi, sera luxueux : 2000 dollars. Commercialisation au plus tard à l’automne, semble-t-il.
15.10 2013

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