Dans son appel diffusé en plusieurs langues, Amnesty International invite les particuliers à envoyer un courrier, avant le 15 mars, au ministre chinois de la Sûreté de l'Etat et à celui de la Sécurité publique afin de demander la libération de Gui Minhai et l'abandon des "accusations portées à son encontre". L'ONG souhaite également que l'éditeur puisse bénéficier "rapidement, régulièrement et sans restriction" de soins médicaux, et à ce qu'il puisse "s'entretenir sans restriction avec des représentants consulaires, l'avocat de son choix et sa famille".
Dans la journée de lundi, la Suède a réagi officiellement sur cette "intervention brutale", rappelant qu'"en dépit des assurances répétées de la Chine" que l'éditeur "était un homme libre à ce moment". La ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallstrom a exigé sa libération dans un dans un communiqué, repris par l'AFP: "Cette action chinoise est en contradiction avec les régles internationales fondamentales sur le soutien consulaire", a-t-elle déclaré pour qui cette affaire "soulève des questions sur "l'application de l'Etat de droit"" et sur "l'interdiction des détentions arbitaires".
La disparition de Gui Minhai a soulevé une vive opposition de la part de la communauté internationale. L'Union internationale des éditeurs (UIE), qui vient de lui décerner son prix Voltaire 2018, le gouvernement suédois et l'Union européenne ont tous exhorté la Chine à libérer l'éditeur.