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Annie Ernaux en 25 livres

Annie Ernaux, prix Nobel de littérature 2022 - Photo Olivier Dion

Annie Ernaux en 25 livres

En 2022, l'auteure de 82 ans, publiée essentiellement chez Gallimard, est devenue la première femme lauréate française du prix Nobel de littérature. Retour sur une longue et riche carrière littéraire. 

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Par Léon Cattan
Créé le 06.10.2022 à 16h53 ,
Mis à jour le 07.10.2022 à 12h06

En l'honneur de son "courage" et de "l'acuité aiguisée avec laquelle elle révèle les racines, les éloignements et les intrications collectives de la mémoire personnelle", l'Académie Suédoise a décerné le prix Nobel de la littérature 2022 à Annie Ernaux. L'ancienne professeure de littérature à l'université de Cergy-Pontoise devient ainsi la 17e femme -et la première Française, à obtenir ce prix, qu'elle accepte comme un "honneur" et une "grande responsabilité". Auteure réputée pour ses autobiographies où l'intime et le politique ne font qu'un, elle compte à son actif une vingtaine de publications, la plupart éditées chez Gallimard et dans la collection de poche de l’éditeur, Folio.  

  • Retour à Yvetot (Mauconduit, réédition augmentée à paraître le 18 novembre 2022)

Texte de la conférence donnée en 2012 par Annie Ernaux à l'occasion de sa première rencontre avec ses lecteurs dans la ville de son enfance. Des documents inédits (photographies, lettres, extraits de son journal intime…) complètent la réédition du texte initialement publié en 2013.

  • Le jeune homme (Gallimard, 2022)

Un texte longtemps resté inédit dans lequel l'auteure relate une aventure vécue avec un homme de trente ans son cadet. Elle explique en quoi cette expérience lui a permis de franchir une étape dans son écriture.

  • L'atelier noir (Gallimard, 2022)

Parallèlement à ses romans et récits, A. Ernaux tient depuis 1982 un journal dans lequel elle consigne au fil des jours ses réflexions et ses recherches autour du travail d'écriture. Des fragments écrits entre 1982 et 2015 sont réunis et rendent compte du long dialogue de l'écrivain avec elle-même. 

  •  Écrire la vie (Gallimard 2020)

Une sélection de douze ouvrages témoignant de la confusion entre passion de l'écriture et passion de la vie. Elle s'accompagne de dix textes brefs : courts récits, observations, réflexion sur l'écriture et la lecture avec des séquences de photographies organisées chronologiquement avec des commentaires inédits tirés du «Journal secret».

  • Hôtel Casanova : et autres textes brefs (Folio, 2020)

Une sélection de douze textes brefs écrits entre 1984 et 2006 et tirés du recueil Ecrire la vie.

  • Mémoire de fille (Gallimard 2016, Folio 2018)

L'auteure évoque l'été 1958 et sa première nuit avec un homme, passée dans une colonie dans l'Orne. Elle raconte l'onde de choc provoquée par ce moment et interroge la fille qu'elle a été à travers ses souvenirs, sa correspondance et ses photos, dans un aller-retour entre hier et d'aujourd'hui. Prix Marguerite Yourcenar 2017 pour son oeuvre.

  • Le vrai lieu : entretiens avec Michelle Porte (Gallimard 2014, Folio 2018)

L'écrivain éclaire son oeuvre à la lumière des lieux dans lesquels elle a vécu. A travers ces entretiens se révèle la cohérence de son oeuvre, depuis son premier roman Les armoires du vide jusqu'à Les années et L'autre fille.

  • Regarde les lumières, mon amour (Seuil 2014, Folio 2016)

Pendant un an, A. Ernaux a tenu le journal de ses visites à l'hypermarché Auchan du centre commercial des Trois-Fontaines (Val-d'Oise). Sa fréquentation ne se résume pas à la seule corvée des courses, mais constitue un rendez-vous humain, un véritable spectacle. Elle livre, au jour le jour, ses observations et ses interrogations.

  • L'autre fille (NIL, 2011)

A 10 ans, Annie découvre l'existence d'une soeur aînée, décédée à l'âge de 6 ans d'une maladie. Ses parents gardent le secret et jamais elle ne leur posera de questions. Le récit se construit autour de la disparue, entre imaginaire et réalité.

  • Les années (Gallimard 2008, Folio 2010)

Les années, qui se sont écoulées de la fin de la Deuxième Guerre mondiale à aujourd'hui, sont revisitées par la mémoire d'une femme. Cette autobiographie impersonnelle saisit le changement ininterrompu des choses et des représentations, idées, croyances, lieux communs en circulation dans la société. Prix Strega de littérature européenne 2016.

  • L'usage de la photo (Co-écrit avec Marc Marie, Gallimard 2005)

14 photographies de la chambre du couple après une rencontre amoureuse, où les corps sont absents mais l'érotisme suggéré, ont été sélectionnées et commentées dans ce journal tenu entre mars 2003 et janvier 2004, par la romancière, qui suivait un traitement pour un cancer du sein, et son compagnon. Une tentative de saisir l'"irréalité du sexe dans la réalité des traces".

  • L'écriture comme un couteau : entretien avec Frédéric-Yves Jeannet (Stock 2003, Folio 2011)

Entretiens qui visent à expliquer la pratique littéraire telle que la conçoit Annie Ernaux depuis plus de trente ans, de sa venue à l'écriture à ses raisons d'écrire.

  • L'occupation (Gallimard 2002, Folio 2003)

Version révisée et augmentée d'un texte paru dans un supplément du Monde en 2001 et ayant pour thème la jalousie. Celle-ci dévore la narratrice au point de devenir le sujet de préoccupation de chaque instant. Lorsqu'elle disparaît enfin, une nouvelle vie commence, mais cependant moins riche qu'avant.

  • Se perdre (Gallimard 2001, Folio 2002)

Une autre version de la passion de l'auteur pour un étranger originaire des pays de l'Est et qu'elle avait déjà dépeinte dans Passion simple.

  • La vie extérieure : 1993-1999 (Gallimard 2000, Folio 2001)

"Relisant ces pages, je m'aperçois que j'ai déjà oublié beaucoup de scènes et de faits. Il me semble même que ce n'est pas moi qui les ai transcrits. Ce sont comme des traces de temps et d'histoire, des fragments du texte que nous écrivons tous rien qu'en vivant (...)."

  • L’événement (Gallimard 2000, Folio 2001)

"Depuis des années, je tourne autour de cet événement de ma vie. Lire dans un roman le récit d'un avortement me plonge dans un saisissement sans image ni pensées, comme si les mots se changeaient instantanément en sensation violente..."

  • Je ne suis pas sortie de ma nuit (Gallimard 1997, Folio 1999)

L'auteure écrit sur sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer.

  • La honte (Gallimard 1997, Folio 1999)

"J'ai toujours eu envie d'écrire des livres dont il me soit ensuite impossible de parler, qui rendent le regard d'autrui insoutenable. Mais quelle honte pourrait m'apporter l'écriture d'un livre qui soit à la hauteur de ce que j'ai éprouvé dans ma douzième année."

  • Journal du dehors (Gallimard 1993, Folio 1995)

"De 1985 à 1992, j'ai transcrit des scènes, des paroles saisies dans le RER, les hypermarchés... Je voulais ainsi retenir quelque chose de l'époque et des gens qu'on croise juste une fois, dont l'existence nous traverse en déclenchant du trouble, de la colère ou de la douleur."

  • Passion simple (Gallimard 1991, Folio 1994)

Une jeune femme relate la relation fougueuse et dévorante entretenue avec A, un homme marié, durant une année.

  • Une Femme (Gallimard 1989)

L'auteure s'efforce de retrouver les différents visages et la vie de sa mère, morte le 7 avril 1986, au terme d'une maladie qui avait détruit sa mémoire et son intégrité intellectuelle et physique.

  • La Femme gelée (Gallimard 1987)

L'auteure revient sur son enfance et son entrée difficile dans la vie adulte, tandis qu'elle se laisse happer par son couple et sa maternité. Un récit autobiographique sur le fardeau qui pèse sur les femmes de sa génération, déchirées entre le foyer et le monde du dehors. 

  • La place (Gallimard 1986, Folio 2021)

A travers ce récit autobiographique, Annie Ernaux évoque ses origines modestes, retrace son enfance puis son adolescence et tente de combler la distance qui s'est creusée entre elle et son père. Le dossier pédagogique examine le rapport au père et la condition sociale.

  • Les armoires vides (Folio 1984) 

Etudiante en lettres, l'auteure se remémore la période où affligée par sa famille de tous les vices, elle en vient à la détester et se trouve confrontée à l'expérience difficile de l'avortement.

  • Ce qu'ils disent ou rien (Gallimard 1977, Folio 1989)

Histoire d'une adolescente comme les autres, qui cherche à communiquer, à comprendre. Mais rien, dans le langage de ses parents, de l'étudiant qu'elle a rencontré, dans les mots des livres même, ne coïncide avec la réalité de ce qu'elle vit. Elle se trouve ainsi renvoyée à la solitude.

 

Annie Ernaux : sa vie en dates

 

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