Patrimoine

Un an après la mort d’Antonio Tabucchi à l’âge de 68 ans, sa veuve, Maria José de Lancastre, a généreusement choisi de donner à la BNF les archives de l’écrivain. Ce fonds comprend l’ensemble des manuscrits, rédigés sur des cahiers d’écolier, de tous les romans et récits publiés par Tabucchi, mais aussi des textes inédits, des notes, de nombreuses correspondances. Une somme, donc, car cet écrivain majeur, qui fut aussi chroniqueur engagé dans plusieurs journaux (Le Monde, El País, Corriere della Sera…), est l’auteur d’une production considérable.

De nationalité italienne, attentif à l’Europe et au monde, c’est à Paris qu’Antonio Tabucchi découvre l’œuvre de Fernando Pessoa, dont la lecture le bouleverse. Il décide d’apprendre le portugais, et traduira plus tard tous les ouvrages de Pessoa en italien, avec la complicité de sa femme. En 1992, il écrit Requiem directement en portugais, expérience unique dans une œuvre abondante où l’on peut citer Nocturne indien (prix Médicis étranger en 1987), Petites équivoques sans importance, Pereira prétend, Tristano meurt

D’abord traduit chez Christian Bourgois, qui l’a fait découvrir aux lecteurs français dès la fin des années 1980, Antonio Tabucchi est publié à partir de 2004 par Gallimard (en Folio et dans la collection « Du monde entier »). Plusieurs de ses livres sont traduits par Bernard Comment. L. S.

11.10 2013

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