Marc et Sabine Larivé, les propriétaires de Desclée de Brouwer (DDB) et du Rocher en redressement judiciaire depuis le 9 octobre 2012, souhaitent « une solution de sortie par le haut ». L’administrateur judiciaire a déposé lundi un plan d’apurement auprès du mandataire judiciaire, qui prévoit que la société Artège devienne le nouvel actionnaire du Rocher, et de l’ensemble des marques, Le Sénevé, Lethielleux et François-Xavier de Guibert (reprise de l’intégralité du personnel et des fonds éditoriaux), mais pas de Parole et silence, la maison fondée par les Larivé. Ce plan de continuation d’activité devrait être jugé, en février, par le tribunal de commerce de Paris pour DDB, et par le tribunal de Monaco pour le Rocher.
Créée en 2005 et basée à Perpignan, Artège est un éditeur ancré dans le secteur de la spiritualité et de la religion. Ses deux fondateurs, Bruno Nougayrède et Loïc Mérian, déclarent un exercice bénéficiaire depuis un an et un CA de 3 millions d’euros. « Nous investissons 1 million d’euros dans l’affaire, afin de donner une garantie aux créanciers sur dix ans », indique Bruno Nougayrède. « Cette solution n’est possible que grâce à Ernesto Rossi di Montelera, explique le président d’Artège. Car l’homme d’affaires, jusqu’ici coactionnaire à 45 % de Parole et silence et à 49 % du Rocher,devrait renoncer à 8 ou 9 millions d’euros de créances » et accompagner le repreneur « en devenant actionnaire à 30 % du groupe Artège ». Sandrine Martinez
