Avenir compromis pour l'année du Mexique en France

Carlos Fuentes contre l'annulation

Avenir compromis pour l'année du Mexique en France

Lancée le 3 février, l'année du Mexique en France est au coeur d'une crise diplomatique entre les deux pays depuis que Nicolas Sarkozy a voulu la dédier à la Française Florence Cassez, emprisonnée au Mexique.

Par Julie Rocha-Soares
avec jrs, avec afp Créé le 15.04.2015 à 23h36

“Nous avions été invités à un événement culturel et cela devient un hommage à une ravisseuse”, a déclaré la sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du Mexique, Lourdes Aranda, pour justifier le retrait du gouvernement mexicain de l'année du Mexique en France après la décision du président Nicolas Sarkozy de dédier cet événement à Florence Cassez.

Lourdes Aranda estime que la France a “changé les règles du jeu de manière unilatérale”. Le Mexique se dit encore “prêt” à participer à l'événement culturel, à la seule condition que les autorités françaises renoncent à la lier à l'affaire Cassez, a précisé, mardi 15 février, l'ambassadeur du Mexique en France, Carlos De Icaza.

Sans se prononcer sur une éventuelle annulation de l'événement, le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, a jugé que “à partir du moment où ce n'est plus une affaire de culture uniquement mais une affaire d'Etat, c'est à l'Etat de décider”.

Carlos Fuentes, l'un des écrivains mexicains invités dans le cadre de l'année du Mexique en France, s'est prononcé dans un entretien lundi à l'agence mexicaine Notimex contre l'annulation de l'événement, estimant qu'“un incident juridique, aussi important soit-il ne peut suspendre un programme enraciné dans la grande amitié franco-mexicaine. Je vais être présent dans les événements auxquels j'ai été invité et je suppose que les autres artistes et personnalités mexicaines feront de même”, a-t-il poursuivi.

Carlos Fuentes est attendu au festival Paris en toutes lettres, organisé par la mairie de Paris du 5 au 8 mai et dont le programme est maintenu.

Parallèlement, le livre-témoignage de Florence Cassez, A l'ombre de ma vie : prisonnière de l'Etat mexicain (Michel Lafon, 11,90 euros), va être remis à l'office jeudi 24 février à 10 000 exemplaires. Paru le 4 février 2010, le livre, dont l'éditeur de communique pas les chiffres de vente, était épuisé.

Les dernières
actualités