Ministre délégué de l'égalité des chances dans le gouvernement Villepin de 2005 à 2007, candidat du Modem aux élections régionales de 2010, Azouz Begag fera paraître chez l'éditeur scolaire et universitaire Belin le 28 avril prochain un essai intitulé C'est quand il y en a beaucoup... Nouveaux périls identitaires français. Illustration de l'instrumentalisation politique de l'immigration, le titre reprend un propos de Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur, condamné pour injure raciale.

Démissionaire du gouvernement Villepin en avril 2007, pour faire campagne au côté de François Bayrou (Modem) et marquer sa désapprobation de la «sémantique guerrière» pratiquée par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur et candidat à l'élection présidentielle, Azouz Begag dresse dans cet ouvrage «un tableau de la France identitaire que d'aucun tentent de promouvoir» et s'alarme des dangers d'exclusion, voire d'explosion, qu'elle secrète».

«Les fossés se creusent entre les Français, les religions, les quartiers de la ville. La peur est partout. L'écoeurement pour la politique aussi. Chaque jour apporte un nouvau pavé à l'entreprise de démolition du vivre ensemble» écrit l'ancien ministre, sociologue et romancier, dont la nouvelle intitulée Celui qui n'est pas né de la dernière pluie sera prochainement publiée dans la série «Les contemporains, classiques de demain» de la collection des «Petits classiques Larousse».

Ses précédents essais ou témoignages de son expérience politique, notamment Un mouton dans la baignoire, avaient été publiés chez Fayard. Azouz Begag s'était fait connaître du grand public avec Le Gone du Chaâba (Seuil), relatant son enfance dans la banlieue lyonnaise.