ENQUÊTE

Florence Aubenas en immersion à Nanterre.

Après Le quai de Ouistreham (L'Olivier), qui a dépassé les 300 000 exemplaires vendus, Florence Aubenas publiera à L'Olivier le 5 avril le fruit de sa dernière enquête en immersion, La banlieue quand elle ne brûle pas. La journaliste du Nouvel Observateur a passé un an dans une famille de Nanterre pour se confronter à leur quotidien, croisant femmes voilées, instituteurs, militants du Front national, chômeurs, syndicalistes, voyous, etc. Plus précisément, elle dresse le portrait d'un couple de jeunes issus de l'immigration.

Les banlieues seront en effet un des enjeux de la présidentielle et le politologue Gilles Kepel ne s'y est pas trompé. Ce spécialiste de l'Islam a préparé deux ouvrages à paraître simultanément chez Gallimard le 2 février. L'essai Quatre-vingt-treize sur ces "zones d'exclusions" sera accompagné de l'enquête de terrain, support de sa thèse, Banlieue de la République : société, politique et religion à Clichy-sous-Bois et Montfermeil. Avec ces deux textes, il poursuit sa série initiée par Les banlieues de l'Islam qu'il avait édité au Seuil en 1987. Notons aussi la parution annoncée chez Odile Jacob pour le 1er mars de L'ultra-violence des quartiers ou la naissance d'une contre-société signé Malek Boutih. Le socialiste, ancien président de SOS racisme, analyse l'évolution de cette violence au cours des années 2000 et des effets qu'elle a produits auprès des politiques locales et sociales. Il s'interroge sur la montée de l'islamisme et sur les actions à mener. Côté UMP, la secrétaire nationale chargée de l'Egalité des chances, Camille Bedin, prépare aussi un essai sur les quartiers sous le titre Pourquoi les banlieues sont de droite, le 9 février chez Plon. Elle souhaite démontrer que les banlieues ont des valeurs de droite et propose un renouveau de celles-ci reposant sur l'empowerment, soit "la foi dans l'individu, le rejet d'un Etat "transcendant", la confiance dans la société civile, la mixité sociale réelle, et l'éducation fondée sur l'élève plutôt que le collectif".

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