Au cœur de la ville de Bastia, dans l'espace Mostra du Centre culturel Una Volta, les organisateurs de BD à Bastia invitent les festivaliers à s'immerger dans le thème de cette année, l'architecture, avec "Le 1er dans le 9e art, l'archi entre les cases." L'exposition collective, qui donne à voir les affinités entre le 1er art et le 9e art, a été scénographiée par Raphaël Lerays et déclinée sur deux étages. Elle fait la part belle aux nouvelles voix de la BD européenne (Zosia Dzierzawska, Lukasz Wojciechowski) et aux classiques de la bande dessinée (Benoît Peeters).
Dans le centre névralgique de la manifestation, Una Volta, le festival dresse également d'autres ponts entre les arts. La manifestation consacre un espace au photojournaliste de guerre Stanley Greene, qui est au coeur de la bande dessinée Stanley Greene, Une vie à vif (Delcourt) signée par JD Morvan et Tristan Fillaire.
Une programmation protéiforme
Quelques dizaines de mètres plus loin, à la bibliothèque centrale de Bastia, c'est le travail de Matthias Picard qui est mis à l’honneur dans une exposition en images 3D autour du personnage Jim Curious (Jim Curious, Voyage à travers la jungle, Editions 2024). Grâce à des lunettes 3D sur le nez, les participants plongent visuellement dans la bande dessinée.
Au rez-de-chaussée du Centre culturel Una Volta, trois moments forts ont aussi été organisés. Dans un premier temps, Anne Montel et Loïc Clément dévoilent plusieurs planches du Temps des mitaines (Dargaud). De son côté, Les espiègleries de Gaëtan Dorémus sont racontées à travers des albums pour les tout petits (Quatre Pattes, Rouergue) et pour les plus grands (Fuis Tigre, Seuil Jeunesse). Sa série Till l'Espiègle (Les fourmis rouges), écrite avec Philippe Lechermeier rencontre son public, lors d'une lecture dessinée au Théâtre Municipal.
Le prix des lycéens
A l'étage, le public fait face aux personnages composites de Marion Fayolle dans l'évènement "Jouer des corps". La créatrice de la revue Nyctalope partage les originaux de six de ses albums, entre illustration et roman graphique. Ses œuvres sont mises en scènes dans une scénographie mélant les jeux d'échelle et de composition. Un peu plus loin, sur l'aile droite du batiment corse, Simone Rea expose ses voyages oniriques, ancrés dans l'imaginaire et la poésie de l'enfance. La visite se poursuit en dessous des toits avec le duo, Guillaume Trouillard et Alex Chauvel qui rendent hommage aux rouleaux traditionnels chinois, avec l'album Les quatre détours de Song Jiang (éd. de la Cerise). L'exposition revient sur la fabrication de ce leporello (livre-accordéon).
Enfin, à quelques pas du vieux port de Bastia, l'exposition consacrée au prix des lycéens prend cette année ces quartiers dans la galerie Noir & Blanc de la place du marché.
Y sont exposées les planches des trois ouvrages sélectionnés cette année Radium Girls de Cy (Glénat), Le Détection Club de Jean Harambat (Dargaud) et Les Oiseaux ne se retournent pas de Nadia Nakhlé (Delcourt), sont accrochées sur les murs, au milieu d'œuvres d'auteurs corses.