Après 24 ans chez Albin Michel Jeunesse, quel a été le déclic pour vous lancer ?
Deux choses : la limite de ce que pouvait offrir en termes de visibilité une grosse maison comme Albin Michel à un petit label comme Trapèze. Et la rencontre avec des personnes qui avaient le même désir que moi au même moment. Nous sommes quatre à La Partie, dont deux éditrices. Avec Camille Vasseur, nous allons partager un programme de créations françaises et d'albums étrangers. J'ai mené une réflexion chez Albin Michel Jeunesse sur les livres illustrés pour la petite enfance. On m'a laissé creuser une ligne personnelle, devenue le label Trapèze, et j'en suis reconnaissante.
Pourquoi ce nom, La Partie ? Est-ce l'annonce d'une ligne éditoriale ?
Il y a un petit clin d'œil à Peter Sellers, une référence au jeu, à la fête, à la partie du tout, au collectif... L'étonnement est toujours à l'œuvre dans une partie de jeu. Voilà sans doute ce qu'on veut cultiver dans le catalogue, l'étonnement. Et le risque, ce moteur qui fait avancer la machine éditoriale. Certains auteurs, comme Blexbolex, Beatrice Alemagna, Adrien Parlange, Bastien Contraire... nous suivent dans ce nouveau projet, une confiance réciproque qui repose sur la longévité de relations construites au fil des ans. La ligne éditoriale sera celle d'une diversité de palette, de la ligne claire d'une Pauline Martin aux peintures brutes de Beatrice Alemagna. On éditera surtout des albums, français, étrangers et patrimoniaux mais aussi du documentaire illustré. A priori pas de roman.
La Partie sera une filiale de Gallimard, quels seront vos liens ?
Nous sommes une filiale éditorialement indépendante de Gallimard qui par ailleurs nous accompagne dans la gestion administrative et nous supporte commercialement. Nous bénéficions du même statut que l'éditeur jeunesse Les Grandes personnes.