Les organisateurs de la Foire du livre de Bruxelles ont trouvé une belle expression pour donner du sens à cette manifestation qui va fêter son 40^e anniversaire : ils l'ont placée sous le signe de “L'échappée numérique”.

La formule a été choisie pour ne pas effrayer les plus réticents et pour bien montrer qu'accepter le numérique ne revient pas à signer la mort du livre, de ses métiers, de la lecture.

Aussi Ana Garcia, commissaire générale, donne-t-elle rendez-vous, au coeur de la foire, au L@b (pour “laboratoire”) “où se matérialisera tout ce qui se dématérialise dans l'édition”.

Ce nouvel espace sera scénographié comme “une grande soucoupe traversée par des arbres à papier”, explique-t-elle.

Il s'agira de “lever les ambiguïtés sur le numérique”, car Ana Garcia est convaincue qu'“on peut rester dans un tissu social important grâce à Internet et à la numérisation” et que ces nouvelles technologies doivent se mettre “au service des contenus”.

De nombreuses performances

Le L@b accueillera, parmi de nombreuses performances, Nicolas Ancion. Cet auteur belge installé à Carcassonne viendra écrire un mini-polar, en 24 heures et avec un stylo numérique (le 3 mars, dès 21 h).

Il sera suivi ainsi en direct sur Twitter et Facebook, avant de revenir corriger en public son texte, téléchargeable ensuite.

Parmi les invités, Claude Lanzmann lira des extraits de son Lièvre de Patagonie et Laurent Gaudé, un inédit.

Véronique Olmi dira des passages de son Premier amour. Sont également annoncés Frédéric Beigbeder, Amélie Nothomb, Patrick Rambaud, Yasmina Khadra...

Les organisateurs soulignent également l'effort consenti pour encourager la venue à Tour & Taxis de petits éditeurs qui payent proportionnellement moins cher que les gros leur mètre carré de stand.

Cela permet à la foire d'offrir chaque année “une belle photographie du monde du livre” et de tenir son rang d'événement commercial.

Mais le volet festif et surtout “la matière culturelle” restent, pour Ana Garcia, les objectifs principaux. “C'est par le livre, dit-elle, qu'on accède à une citoyenneté responsable.”

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