Photo OLIVIER DION

L'hiver près de la cheminée, et dès le printemps dans le patio pavé, le bar de l'hôtel d'Aubusson, aujourd'hui Café Laurent, dans le 6e arrondissement parisien, est le rendez-vous des after-works germanopratins, moins bling-bling que le Flore et plus cosy que le Lutetia. Attachées de presse, directeurs de collections, éditeurs... les habitués ont même leur table attitrée, que Flavien, le barman le mieux informé des ragots de la profession, se charge de garder. Depuis le XVIIIe siècle, ce café est un haut lieu de la vie littéraire et artistique. Baptisé "Café Tabou" après la guerre, il accueillit Queneau, Mauriac, Camus et Sartre, pendant que sa cave devenait l'un des QG de la vie nocturne parisienne. En 1949, une soirée mythique y fêtait l'élection de "Miss Vice". Dernièrement, le Seuil y a plutôt célébré un prix Médicis. Le vice se perd, hélas.

04.02 2015

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