Un "Talentueux indés" géant
Alors que l'opération, qui s'est successivement tenue à Paris, à Casablanca, et à Bruxelles (en 2019 et 2020) permet d'ordinaire à 20 éditeurs de petite taille de pitcher leur catalogue à des acheteurs de droits, Pierre Astier et Laure Pécher ont souhaité organiser un "Talentueux indés géant" pour cette édition digitale. Cette année, 60 éditeurs francophones (France, Belgique, Suisse, Maroc, Québec, Togo, Ile Maurice...) réunis le matin en quatre "rooms" thématiques, fiction, non-fiction, BD et jeunesse, ont pu en cinq minutes présenter l'esprit de leur maison ainsi que deux ouvrages. L'après-midi, les présentations laissaient place à des rendez-vous en tête-à-tête en visio, de 3 à 5 par éditeur indépendant en moyenne. Tous avaient pu en amont charger une partie de leur catalogue sur la plateforme.
Bilan positif pour Yannick Stiassny, chargé des droits et de la communication des éditions suisses Zoé : "J'avais 4 rendez-vous prévus en avance, j'ai pu en ajouter un 5e en dernière minute, après mes pitchs du matin, et j'ai senti un vrai intérêt pour les titres que je défendais", s'est-il félicité auprès de Livres Hebdo mercredi. Pour Kenza Sefrioui, de la maison marocaine En toutes lettres, qui participait pour la 2e fois à "Talentueux indés", l'opération était aussi bien l'occasion de présenter son catalogue que de découvrir ceux d'autres éditeurs indépendants, en vue d'éventuels partenariats. "J'aime les échanges fructueux que ce marché des droits, et plus généralement la Foire de Bruxelles, permettent au sein de la francophonie", a souligné l'éditrice spécialisée dans les récits littéraires et le journalisme narratif. Elle espère magré tout quelques améliorations pour l'an prochain, comme la possibilité d'annuler des rendez-vous sur Nakiri, afin de ne pas bloquer le créneau en cas de contretemps d'un professionnel.