Le jury du Prix Sade 2022 a couronné à l'unanimité, vendredi 7 octobre à la Galerie Suzanne Tarasiève, à Paris, l'autrice belge Charlotte Bourlard pour son premier roman, L'apparence du vivant, paru chez Inculte. La Liégeoise y construit, avec humour, un univers macabre, une jeune photographe s’installant chez un couple d’anciens croque-morts, les Martin, et y apprenant d’abord l’art d’empailler les animaux, avant d’être promise à un plus grand ouvrage.
Le jury a décerné un prix spécial à L’Obsession du Matto-Grosso, de Christophe Bier (Éditions du Sandre).
Le prix essai revient au Dictionnaire du fouet et de la fessée, d’Isabelle Poutrin et Elisabeth Lusset (Puf). L’histoire chronologique des différentes formes de corrections, parmi lesquelles la terrible fessée déculottée, y est retracée de l’Antiquité à nos jours, questionnant les liens entre violence et autorité.
Le prix Sade du livre d’art est attribué à la plume « punk » de Nicolas Stanzick pour l'intégrale Midi-Minuit Fantastique (Editions Rouge profond), tandis que le prix Sade BD/Manga est remis à Gengoroh Tagame pour House of brutes (Dynamite), ouvrage réputé pour ses dessins aux tendances sadomasochistes et sulfureuses.
Le jury a enfin souhaité rendre hommage à Jacques Abeille, soit Léo Barthe, décédé en janvier 2020. L’écrivain co-lauréat en 2021 est mis à l'honneur pour son œuvre érotique Constance ou la pure révolte, l’âne qui butine (Xylophage), tandis qu'a été annoncée par Jean-Michel Devésa la création de l’Association des amis de Jacques Abeille.